Dunford : la présence du Hezbollah en Syrie est une grande menace pour Israël
Durant sa visite dans l’État juif, le chef d’état-major des armées américaines a affirmé que la lutte contre l’Iran est une priorité
Le général Joseph Dunford, chef d’état-major des armées américaines a déclaré durant son voyage en Israël que la présence du Hezbollah au sud de la Syrie représente un danger majeur pour Israël parce que le pays se retrouve à devoir « se battre sur deux fronts », dans le cas d’une attaque du groupe terroriste libanais.
Les Israéliens font face à la menace du Hezbollah libanais qui, selon Dunford, déploie désormais des forces dignes d’une armée traditionnelle, avec des missiles, des roquettes, de l’artillerie, des véhicules blindés et des tanks.
C’est le troisième voyage de Dunford en Israël, qu’il qualifie de proche allié. Il a déclaré que venir en Israël était une « affaire importante ».
Dunford a déclaré aux journalistes qui voyageaient avec lui qu’il avait rencontré des responsables de l’armée et qu’ils s’étaient entretenus sur les questions préoccupantes de la région, ainsi que sur le Hezbollah au Liban et la présence de l’État islamique dans la zone frontalière entre Israël, la Syrie et la Jordanie, selon la branche presse du Département d’État.
Dunford a également indiqué que les responsables israéliens sont satisfaits des progrès réalisés contre l’État islamique et qu’ils sont confiants quant à sa défaite.
« Ils s’inquiètent de ce qu’il y aura après la défaite de l’État islamique à Raqqa, et de la structure politique à long-terme en Syrie, ainsi que du rôle que l’Iran jouera en Syrie et dans la région », a-t-il déclaré.
Dunford a ajouté que lutter contre le réseau de menace iranienne était une priorité. La menace est présente chez les Gardes de la Révolution iranienne et le soutien apporté au Hezbollah au Liban.
Le général a ajouté qu’il avait proposé aux Israéliens d’instaurer une stabilité en Syrie afin de permettre aux réfugiés du pays ravagé par la guerre de revenir chez eux.
Tout comme les États-Unis, la Russie est disposée à faire partie des nations qui vont « déconflictualiser » la Syrie, « mais aucune décision n’a encore été prise », assure le général.
« CE que nous faisons actuellement, c’est de parler à des planificateurs militaires, et dans nos conversations avec les Israéliens, nous nous interrogeons sur cette proposition et sur sa concrétisation », a dit Dunford. « On peut dire que les Israéliens veulent s’assurer que toutes les questions sécuritaires soient prises en considération. »