Dvir Rahamim, 23 ans : il est retourné à la rave Supernova pour aider les autres
Assassiné au festival de musique Supernova, le 7 octobre
Dvir Rahamim, 23 ans, originaire d’Ashdod, a été assassiné par des terroristes du Hamas le 7 octobre à la rave Supernova.
Rahamim avait réussi à s’échapper lors de l’assaut du Hamas contre la rave, mais il a décidé de faire demi-tour pour essayer d’aider les autres, une décision qui lui a coûté la vie.
Sa mère, Hagit, a déclaré à Ynet que Dvir l’avait appelée vers 6h30 pour lui dire qu’il rentrait chez lui. Une trentaine de minutes plus tard, il l’a rappelée en lui disant : « Maman, il y a beaucoup de coups de feu, des sirènes de roquettes, nous avons évacué deux personnes gravement blessées, j’ai fait un garrot », puis il a raccroché. « Connaissant mon fils, qui a terminé son service actif en tant que combattant il y a deux ans, il me paraissait évident que tant qu’il y aurait quelqu’un qui avait besoin de son aide, il ne partirait pas. »
Un de ses amis proches, Sahar Amsalem, a raconté à Ynet qu’il avait croisé Dvir à la fête, et qu’il s’était caché pendant deux heures au début de l’attaque. Plus tard, alors qu’il courait vers sa voiture, il a dit avoir « vu Dvir dans la zone de la fête, en train de courir avec une civière pour évacuer un de ses amis ». Sahar a alors essayé de le convaincre de monter dans sa voiture, mais Dvir lui a répondu : « Je ne peux pas, j’ai un autre ami à l’intérieur. »
À 8h42, il a écrit son dernier message dans le groupe WhatsApp de la famille : « Si je ne m’en sors pas vivant, sachez que je vous aime à la folie. Vous êtes tout pour moi ».
Sa dépouille a été retrouvée quatre jours plus tard.
Il a été enterré le 11 octobre à Ashdod. Il laisse derrière lui ses parents, Hagit et David, et deux frères, Noam et Eviatar.
Sa famille a ajouté qu’il comptait étudier la psychologie et qu’il travaillait depuis deux ans dans les livraisons afin d’économiser l’argent nécessaire à ses études.
« Il travaillait nuit et jour, il ne voulait pas demander d’argent à ses parents et il économisait pour financer lui-même ses études », a confié sa tante, Alice, au journal Makor Rishon.
Alice a ajouté qu’il était « un enfant vraiment incroyable, avec un sourire d’ange et un cœur immense. Il a toujours aimé aider. Il semait l’amour et prenait tout avec joie et bonne humeur. »
Sa mère, Hagit, a déclaré à Ynet que son fils voulait étudier la psychologie « pour aider les autres. La phrase qui l’accompagnait était : ‘Sois la lumière que tu veux voir chez les autres’. Il nous la répétait, ainsi qu’à ses amis et à ses petits frères. Ses étreintes étaient les plus fortes et les plus chaleureuses du monde. Il donnait tant d’amour à ceux qu’il côtoyait. Dès qu’il entrait dans une pièce, il créait de la lumière autour de lui ».
Hagit a ajouté que Dvir « n’était pas seulement mon fils aîné, mais aussi mon ami le plus proche. Nous nous racontions tout… Nous faisions tout ensemble, en famille. Depuis ce jour, nous ressentons comme un énorme gouffre. J’ai l’impression que mon cœur a été déraciné. Ils m’ont pris ce que j’avais de plus précieux au monde. Un enfant qui est allé danser, pour être heureux, pour s’amuser – et qui n’est jamais revenu ».