Echauffourée entre résidents et soldats pendant la destruction d’une maison illégale dans une implantation
Pour la première fois depuis qu’il est ministre de la Défense, Liberman a demandé à l’Administration civile de raser des maisons près de Kiryat Arba
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Des affrontements ont éclaté lundi soir entre les forces de sécurité et les résidents de l’implantation de Cisjordanie de Givat Gal, près de Hébron, quand des représentants du ministère de la Défense ont démoli une structure construite illégalement dans la communauté, ont annoncé les autorités.
Des représentants de l’Administration civile, une unité du Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) du ministère de la Défense, ont déterminé qu’une maison de la communauté juive avait été construite sans permis valide, ont annoncé des officiels de la défense.
Dans une vidéo de la scène, on peut entendre les résidents crier sur les soldats effectuant l’ordre de démolition.
Une échauffourée a ensuite éclaté, avec des jets de pierre, mais on ne sait pas comment les violences ont commencé.
Selon le site d’informations de droite HaKol HaYehudi, un certain nombre de résidents qui manifestaient contre la démolition ont été blessés pendant les affrontements, dont le dirigeant du conseil local, Malachi Levinger.
Deux manifestants ont été arrêtés et emmenés à Jérusalem avant d’être présentés à un juge, a annoncé le site internet.
C’était la première démolition dans une implantation juive menée par le ministre de la Défense Avigdor Liberman, qui a été nommé à ce poste le mois dernier.
Liberman, qui vit dans une implantation de Cisjordanie, a dans le passé critiqué ce type de démolition.
En juillet dernier, la Haute cour de justice avait déterminé qu’un groupe de bâtiments de l’implantation Beit El avait été construit sur des terrains palestiniens et devait être détruit, ce qui avait déclenché nombre de petites bagarres entre manifestants nationalistes et forces de sécurité.
Liberman, qui était alors dans l’opposition, avait parlé de la décision comme du « sceau final de l’échec du Premier ministre [Benjamin Netanyahu] et du ministre de la Défense [Moshe Yaalon]. »
En se basant sur l’ordre de démolition à Beit El, Liberman avait déterminé que « Netanyahu et Yaalon n’étaient pas capables de mener le pays. »
Le bureau du ministre de la Défense n’a pas voulu commenter la démolition de lundi soir.