Echauffourées au mur Occidental lors d’un office des Femmes du mur
Le chef du mouvement massorti a dit avoir été bousculé par les ultra-orthodoxes. Son châle de prière et sa kippa ont été piétinés
Un manifestant ultra-orthodoxe aurait été arrêté vendredi après avoir agressé le chef du mouvement juif massorti en Israël lors d’un office de prière mensuel organisé par le groupe des Femmes du mur, qui a été l’occasion de manifestations tapageuses et d’échauffourées.
Yizhar Hess a expliqué qu’un mineur ultra-orthodoxe avait déchiré son châle de prière et jeté au sol et écrasé sa kippa alors qu’il assistait aux prières du vendredi matin, en signe de soutien aux Femmes du mur.
Une femme venue soutenir les Femmes du mur a affirmé avoir elle aussi été prise pour cible par des manifestants ultra-orthodoxes.
Pendant ce temps, une femme ultra-orthodoxe a déclaré avoir été bousculée par un soutien des Femmes du mur, précisant que son voile avait été déchiré. Le groupe a été accusé d’avoir tenté de faire entrer clandestinement un rouleau de Torah sur le site en le cachant dans les toilettes, la nuit précédente.
« Une bande de haredim enragés m’ont entouré et ils ont commencé à me pousser, à me donner des coups de pied et de poing, à me cracher dessus – et ils m’ont pris mon Tallit », a déclaré Hess aux médias en hébreu. Ma kippa a été jetée au sol et piétinée ainsi que mon châle ».
Au mois de mars, Hess avait dit que la même chose lui était arrivée au cours de bousculades sur le lieu saint.
בית משוגעים פה pic.twitter.com/dFjqX4dvzl
— נשות הכותל (@Neshot_hakotel) August 2, 2019
Ces affrontements ont eu lieu malgré une importante présence policière. La police tente de réprimer les manifestations violentes des ultra-orthodoxes qui ont pris pour cible les prières des Femmes du mur, qui se déroulent au premier jour du mois hébraïque.
Dans un communiqué, la Fondation du patrimoine du mur Occidental qui administre le site a déclaré condamner « les provocations des Femmes du mur, chaque mois, et les violences fortes de l’autre côté ».
L’instance a également accusé le groupe de femmes d’avoir dissimulé le rouleau de Torah dans les toilettes, ce qui contrevient à la tradition juive, qui interdit généralement l’entrée des objets du culte dans ce type d’endroit. Les Femmes du mur ont nié avoir caché ce rouleau de Torah dans des toilettes, rappelant avoir subi « la haine et les violences ».
« Des milliers de jeunes hommes et de jeunes femmes se sont opposés à nous en criant, en bousculant, en frappant et en interrompant gravement notre prière », a écrit le groupe sur Facebook.
Le chef du parti Travailliste, Amir Peretz, a condamné les violences qui, selon lui, sont l’œuvre des extrémistes juifs soutenus par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Le monde entier a les yeux tournés vers le lieu le plus saint pour les Juifs, le mur Occidental, et il est embarrassé par les approches des extrémistes qui détournent le judaïsme sans que personne n’intervienne », a-t-il dit.
Le responsable de Kakhol lavan, Benny Gantz, a également critiqué les différents incidents. « Ce que nous avons vu ce matin au mur Occidental ne peut pas continuer », a-t-il clamé.
Depuis des années, le groupe progressiste des Femmes du mur prône une plus grande liberté de prière pour les femmes sur la place principale du mur Occidental qui est actuellement administrée conformément à la tradition orthodoxe et n’autorise que des prières dirigées par les hommes.