Edelstein dénonce certaines manifestations anti-gouvernement
Le député du Likud a par ailleurs semblé revenir sur son approbation de l'arrestation par la police des femmes ayant déposé des tracts sur les otages dans sa synagogue
Le député du Likud Yuli Edelstein a affirmé mercredi que certains, parmi ceux qui manifestent en faveur de la libération des otages de Gaza et contre le gouvernement, utilisaient les otages pour promouvoir des objectifs sans aucun rapport.
S’adressant aux représentants des familles d’otages à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, qu’il préside, Edelstein a déclaré : « Personne n’a de reproches à faire aux familles, mais je ne pardonne pas à ceux qui font des otages une monnaie d’échange destinée à promouvoir des objectifs sans aucun lien avec eux. »
« Il y a des choses que je peux pardonner – la haine que je reçois sur WhatsApp, y compris de la part de jeunes de 15 ans. Je peux aussi pardonner toutes sortes de choses en politique. Mais je ne peux pas pardonner – et je n’ai pas le droit de pardonner – le mépris envers les otages, le traitement cynique qui consiste à en faire une monnaie d’échange [politique] », a-t-il déclaré.
« Quand je vois ces gens, tout près de chez moi depuis quatre ans, qui ne changent de t-shirt et de pancarte que pour pique-niquer, faire du yoga, du Pilates, boire de la bière ou chanter [devant mes fenêtres], je ne leur pardonne pas. »
Le député faisait ici allusion aux manifestations à thème parfois organisées devant le domicile des députés de la coalition pour protester contre le gouvernement. Des séances de yoga ont été organisées dans le monde entier en l’honneur de l’ex-otage assassinée Carmel Gat, dans le cadre de manifestations en faveur de la conclusion d’un accord.
Les corps de Gat et de cinq autres otages ont été retrouvés par l’armée israélienne à l’intérieur d’un tunnel de Gaza en début de mois. C’est à ce moment-là que le Forum des familles d’otages, qui a expliqué s’être ces 11 derniers mois tenu en marge de toute manifestation politique, a fusionné ses rassemblements avec les manifestations anti-gouvernement organisées à quelques encablures de là, sur Begin Road à Tel Aviv.
En dépit de ses critiques, Edelstein a donné le sentiment de revenir sur son approbation de l’arrestation par la police, la semaine dernière, de trois femmes accusées d’avoir déposé des tracts en faveur d’un accord pour la libération des otages sur des sièges de sa synagogue.
« S’agissant des tracts et des initiatives en faveur des otages, personne ne sera arrêté et je suis le premier à me sentir solidaire de cette lutte », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « Personne n’a à dire aux familles ce qu’elles doivent faire, encore moins leur donner des leçons de morale. Ma défunte femme a également fait des choses plus ou moins bien acceptées lorsque j’ai été arrêté. »
Les tracts distribués la semaine dernière présentaient des images de six otages toujours séquestrés à Gaza ainsi qu’une image du tout jeune Edelstein – alors refusenik et prisonnier de Sion avant de pouvoir émigrer en Israël en 1987 – avec les mots « Laisse partir mon peuple ».
Ces femmes ont été interrogées pour suspicion d’entrée par effraction, mais les images de sécurité ont montré que la synagogue était ouverte lorsqu’elles sont entrées pour déposer les tracts sur les sièges des fidèles. L’une d’entre elles a déclaré avoir été arrêtée et menottée chez elle, devant ses tout jeunes enfants.
La détention de ces femmes fait actuellement l’objet d’une enquête interne de la police.
תיעוד ש @JoshBreiner ואני מביאים של הנחת תמונות החטופים בבית הכנסת אוהל משה בהרצליה, המקום פתוח, אחת הפעילות נכנסת פנימה, פותחת דלת צדדית וממנה נכנסות השלוש לשים את הפליירים על כסאות בית הכנסת. שווה שמונה שעות בתחנה?
הפעילות השתחררו לבסוף ללא מעצר בית אבל בתנאי הרחקה מבית… pic.twitter.com/AByWjzyX0V
— Bar Peleg (@bar_peleg) September 13, 2024
Député du parti du Likud – celui du Premier ministre Benjamin Netanyahu -, Edelstein s’était, dimanche, officiellement félicité de leur interpellation et avait déclaré « parfaitement comprendre » pour quelle raison « les gens de ma synagogue ont porté plainte auprès de la police après avoir découvert l’effraction ».
Le gardien de la synagogue a déclaré qu’il n’y avait pas eu d’effraction et que ces arrestations étaient « insensées ».
Lorsqu’on lui a demandé si la synagogue avait appelé la police, Itai Mauda a répondu : « Nous n’avons rien fait de tel. »