Rechercher

Edelstein exhorte Israël à reconnaître le génocide arménien

Pour le président de la Knesset, “nous ne devons pas nier ce terrible génocide” malgré l’opposition d’Ankara

Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël

La communauté arménienne de Jérusalem manifeste devant la Knesset suite au récent accord diplomatique entre le gouvernement israélien et la Turquie, pour demander que l'Etat d'Israël reconnaisse le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
La communauté arménienne de Jérusalem manifeste devant la Knesset suite au récent accord diplomatique entre le gouvernement israélien et la Turquie, pour demander que l'Etat d'Israël reconnaisse le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Le président de la Knesset, Yuli Edelstein (Likud), a exhorté mardi Israël à reconnaitre le génocide arménien, malgré les tensions que cela pourrait engendrer dans les relations avec la Turquie, qui viennent à peine de se normaliser.

« Nous ne devons pas ignorer, amoindrir ou nier ce terrible génocide », a déclaré Edelstein alors que la Knesset marquait le massacre de masse de 1915. « Nous dévons dissocier les intérêts actuels, liés à cette époque et à cet endroit, et le passé difficile, dont fait partie ce sombre chapitre. »

Le refus d’Israël de reconnaitre jusqu’à présent le génocide arménien est basé sur des considérations géopolitiques et stratégiques, dont la première est la relation avec la Turquie, qui nie catégoriquement que les Turcs ottomans aient commis un génocide.

Israël et la Turquie ont signé la semaine dernière un accord de rapprochement, améliorant leur relation diplomatique avec des années de liens glaciaux après l’incident en 2010 du Mavi Marmara.

« Ne restons pas indifférent, même tardivement, à la souffrance des Arméniens, a continué Edelstein. Préserver la mémoire du génocide arménien est important pour tous en tant qu’êtres humains, comme ceux qui ont la responsabilité morale et qui luttent constamment pour améliorer et soigner le monde et la société. »

Des dizaines de membres de la communauté arménienne de Jérusalem étaient rassemblés devant la Knesset mardi pour demander au gouvernement de reconnaitre les atrocités commises il y a 101 ans.

La communauté arménienne de Jérusalem manifeste devant la Knesset suite au récent accord diplomatique entre le gouvernement israélien et la Turquie, pour demander que l'Etat d'Israël reconnaisse le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
La communauté arménienne de Jérusalem manifeste devant la Knesset suite au récent accord diplomatique entre le gouvernement israélien et la Turquie, pour demander que l’Etat d’Israël reconnaisse le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Zahava Galon, présidente du parti Meretz, qui a initié la session plénière de la Knesset, a déclaré que le ministère des Affaires étrangères avait fait pression sur le Parlement pour que la session ne soit pas organisée pour préserver la « sensibilité diplomatique » de la Turquie.

« Mais je dis que malgré cela, la Knesset devrait reconnaître le génocide arménien », a-t-elle déclaré.

Le président Reuven Rivlin, qui a été l’un des plus fervents défenseurs de la reconnaissance du génocide arménien quand il présidait la Knesset, a évité le terme pendant les cérémonies de commémoration du centenaire l’année dernière, décevant les dirigeants arméniens. Il l’avait cependant utilisé plusieurs semaines auparavant pendant un autre évènement.

Des membres de la communauté arménienne de Jérusalem assistent à la discussion et au vote de la Knesset sur l'organisation d'une journée officielle marquant le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Des membres de la communauté arménienne de Jérusalem assistent à la discussion et au vote de la Knesset sur l’organisation d’une journée officielle marquant le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

La non reconnaissance par Israël du génocide arménien a jusqu’à présent survécu à plusieurs débats à la Knesset et même à des efforts d’un ancien ministre de l’Education qui avait ajouté le sujet au programme scolaire.

Le mois dernier, Ankara s’est opposée au pape François qui avait reconnu le meurtre d’1,5 million d’Arméniens il y a plus d’un siècle.

Dans sa première réaction de la reconnaissance par le pape du génocide de 1915, le vice-Premier ministre turc Nurettin Canikli a déclaré que les remarques étaient « très malheureuses » et qu’elles portaient la marque de la « mentalité des croisades ».

Raphael Ahren et des agences ont contribué à cet article.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : [email protected]
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à [email protected].
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.