Elan Carr veut promouvoir le discours philosémite à l’étranger
L'envoyé spécial pour la surveillance et la lutte contre l'antisémitisme a déclaré que Washington travaille avec des pays alliés pour amener les pays à aimer davantage leurs Juifs

WASHINGTON (JTA) — Elan Carr, envoyé spécial pour la surveillance et la lutte contre l’antisémitisme du département d’État américain, veut amener les autres pays à aimer davantage leurs Juifs afin de contrer l’antisémitisme.
Dans un appel à la presse lundi pour marquer le Mois du patrimoine juif américain, Elan Carr a décrit les mesures prises par les États-Unis dans le monde entier pour défendre les Juifs contre les pics d’antisémitisme violent, notamment les mesures de sécurité, la poursuite des crimes haineux et la condamnation des discours antisémites.
« En plus de toutes ces mesures de défense importantes, nous sommes également déterminés à travailler avec nos alliés pour développer et promouvoir un discours philosémite dans leur pays, dans l’espoir que nous puissions atteindre le jour où chaque société se consacrera, comme les États-Unis l’ont fait, à inclure et à chérir sa communauté juive », a-t-il déclaré.
Il n’a pas précisé quelle forme prendrait ce discours philosémite, ni comment le Département d’État le développerait.
« L’opposé de l’antisémitisme n’est pas la tolérance », a déclaré M. Carr. « L’opposé de l’antisémitisme est le philosémitisme, l’appréciation, le respect et l’affection pour les valeurs juives et la communauté juive. Le Mois du patrimoine juif américain est un outil important pour alimenter ce récit philosémite essentiel ».
Il a énuméré les personnalités juives américaines méritant d’être promues, notamment les compositeurs Irving Berlin et Leonard Bernstein, les scientifiques Jonas Salk et Albert Einstein, et les juges de la Cour suprême Louis Brandeis et Benjamin Cardozo.
Elan Carr a également abordé la montée en flèche des narratifs antisémites qui imputent aux Juifs la responsabilité de la pandémie de coronavirus.
« Nous avons ainsi réuni diverses autorités qui travaillent dans ce domaine, dans les gouvernements, les nôtres et d’autres, et dans le secteur privé ou à but lucratif, mais aussi des ONG qui s’occupent spécifiquement des discours haineux sur Internet », a-t-il expliqué. « Et nous rassemblons ces autorités dans le but spécifique de produire un cadre pour traiter ce problème ».