Eli Cohen rejette la demande de levée des sanctions contre Ramallah
Le ministre des Affaires étrangères exhorte la communauté internationale à agir contre les incitations à la violence des Palestiniens qui, selon lui, encouragent le terrorisme
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, a rejeté mardi une demande lancée par des dizaines de pays pour qu’Israël mette fin aux mesures punitives appliquées à l’Autorité palestinienne suite à la demande de Ramallah d’ouvrir une enquête sur l’État juif devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Il a préféré exhorter la communauté internationale à agir contre les incitations à la violence émanant des Palestiniens, qui, selon lui, encouragent le terrorisme.
« Des déclarations et des signatures sans intérêt ne nous empêcheront pas de prendre les bonnes décisions afin de protéger nos citoyens et d’assurer notre avenir », a déclaré Cohen depuis Davos, en Suisse, où il participe à la réunion annuelle du Forum économique mondial.
À la fin du mois dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a approuvé une résolution promue par les Palestiniens demandant à la CIJ de se prononcer sur le conflit israélo-palestinien, « l’annexion » israélienne et le « statut juridique de l’occupation ».
Après l’adoption de la résolution, Israël a imposé une série de sanctions à l’Autorité palestinienne et à certains responsables palestiniens.
Une lettre publiée lundi par 90 pays réclame la levée immédiate de ces mesures punitives. Elle a été signée par des représentants des nations arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, qui compte 57 membres, ainsi que par 37 autres pays, dont le Japon, la Corée du Sud, le Brésil, le Mexique et l’Afrique du Sud, ainsi que 27 pays européens, parmi lesquels l’Allemagne, la France et l’Italie.
« L’intérêt de tous les pays du monde devrait être de demander à l’Autorité palestinienne de cesser ses incitations à la violence ; l’AP encourage le terrorisme et paie les terroristes qui tuent des Juifs », a déclaré Cohen. « L’État d’Israël s’engage d’abord et avant tout à assurer la sécurité d’Israël ».
L’Assemblée générale de l’ONU, composée de 193 membres, avait voté à 87-26 et 53 abstentions le 30 décembre en faveur de la résolution de la CIJ demandant une enquête sur Israël. Les Palestiniens ont applaudi la résolution comme une « victoire diplomatique ».
Parmi les mesures de représailles approuvées par le gouvernement israélien, citons la saisie de 39 millions de dollars de recettes fiscales qu’Israël perçoit au nom de l’AP et leur affectation aux victimes israéliennes du terrorisme palestinien ; la déduction des revenus pour compenser les allocations que l’AP verse aux terroristes, agresseurs, prisonniers de sécurité palestiniens et à leurs familles ; le gel de la construction palestinienne dans une grande partie de la Cisjordanie ; et l’annulation de certains avantages accordés à certains Palestiniens.