Eli Gelman : « Dommage » que Netanyahu n’ait pas été dans l’hélicoptère de Raïssi
Le président du Conseil exécutif de l'université de Tel Aviv a d'abord défendu ce message écrit dans un groupe WhatsApp privé ; la fac l'a ensuite regretté
Le président du Conseil exécutif de l’université de Tel Aviv a estimé, dimanche, qu’il était « dommage » que le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’ait pas été à bord de l’hélicoptère qui s’était écrasé, dans la même journée, dans le cadre d’un accident qui a coûté la vie au président iranien Ebrahim Raisi et au ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian.
« Dommage que [le Premier ministre] Benjamin Netanyahu n’ait pas été aussi à bord de l’hélicoptère. Un accident pourrait résoudre de nombreux problèmes pour nous et pour le monde », a écrit Eli Gelman dans un groupe WhatsApp privé, un message qui était accompagné d’un lien au sujet du crash aérien.
En réponse à un message, dans le groupe, qui lui demandait de supprimer ses écrits, Gelman a doublé la mise.
« En prenant en compte la quantité de dégâts que Netanyahu a causés à l’État d’Israël au cours d’un processus qui a commencé il y a 27 ans (avec un « lapsus »… qui place la gauche séparément des Juifs), un processus qui s’accélère à une vitesse exponentielle – prier pour qu’un accident fasse disparaître cette canaille de nos vies n’est pas excessif du tout », a écrit Gelman.
Le « lapsus » évoqué faisait référence à des propos tenus par Netanyahu en 1997, qui avait été enregistré en train de dire au rabbin Yitzhak Kaduri que « la gauche a oublié ce que c’est qu’être Juif » – il avait expliqué qu’il n’avait pas eu conscience du fait que le micro était encore allumé.
« Netanyahu a méticuleusement planifié et mené à bien la destruction de l’État d’Israël, de manière froide et intentionnelle », a ajouté Gelman dans le groupe WhatsApp.
Gelman est président du Conseil exécutif de l’université depuis 2018. Avant cela, il avait été président et directeur-général de la firme technologique Amdocs de 2010 à 2018, un poste venu couronner une carrière de trois décennies au sein de l’entreprise.
Dans une déclaration faite après que les écrits controversés ont largement circulé sur les réseaux sociaux, l’université de Tel Aviv a fait savoir qu’ils « ont été rédigés dans un groupe privé, sans mauvaise pensée et sans mauvaise intention, et ils ont été rapidement supprimés ».
« Monsieur Gelman ressent et exprime de forts regrets. Il va sans dire que ses propos n’ont pas été dits dans le cadre de son rôle public », a continué le communiqué.
Raïssi, surnommé « le boucher de Téhéran » était un partisan de la ligne dure qui a été considéré pendant longtemps comme un possible successeur du guide suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei. Il a été tué dans un accident d’hélicoptère dans une région montagneuse située à proximité de la frontière avec l’Azerbaïdjan, ont confirmé lundi les responsables et les médias de l’État iranien.
La carcasse carbonisée de l’appareil qui transportait Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, qui voyageaient en compagnie de sept autres personnes, a été retrouvée lundi, en tout début de matinée, après des recherches compliquées par un brouillard épais qui ont duré quinze heures.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.