Emilie Gomis, ambassadrice des JO 2024, perd son poste après un message anti-Israël
L'ex-basketteuse avait publié un message dans lequel on voyait des cartes de France sur lesquelles le drapeau tricolore était progressivement remplacé par le drapeau d'Israël
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris-2024 (COJO) a prononcé la radiation d’une de ses ambassadrices, Emilie Gomis, membre de la commission des athlètes du comité olympique français, après une publication Instagram à propos d’Israël, a rapporté Le Parisien mardi 2 janvier.
Le comité de déontologie du comité olympique français, saisi par le président du mouvement olympique français David Lappartient, a décidé, fin décembre, de proposer la radiation de Gomis pour atteinte avérée aux principes éthiques, a indiqué le journal. La proposition doit ainsi être suivie d’effets ce jeudi, lors d’une réunion de la commission des athlètes.
Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, l’ancienne basketteuse Emilie Gomis avait publié brièvement un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français était progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question : « Que feriez-vous dans cette situation ? »
Une publication qui « fait clairement référence à des événements concernant l’État d’Israël et la Palestine, en particulier la bande de Gaza, notamment le plan de partage de la Palestine par l’Organisation des Nations unies en 1947, la guerre des Six jours et le vote de la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations unies en 1967 », avait estimé le Comité d’éthique des JO en décembre.
« Dans nos statuts, il est clairement indiqué que les représentants de Paris-2024 se doivent d’avoir un comportement exemplaire et avec une volonté d’apaisement au regard de ces sujets », avait souligné Tony Estanguet, président du COJO. « Le comité d’éthique a stipulé que ces posts n’étaient pas en conformité avec les valeurs défendues par Paris-2024 et a suggéré la radiation d’Emilie Gomis en tant qu’administratrice », avait-il ajouté.
Emilie Gomis avait reconnu « une maladresse » mais avait fait savoir qu’elle ne comptait pas « démissionner ». Elle avait aussi supprimé son post une fois « alertée sur son caractère inadéquat ».
Ses avocats William Bourdon et Vincent Brengarth avaient dit fin décembre avoir été mandatés « pour engager toute action contre une éventuelle sanction qui serait prise à son encontre ».