Sans conditionner un cessez-le-feu à la libération des otages, Macron appelle de nouveau le Hamas à accepter l’accord
Le président français a aussi notamment "réitéré la solidarité du peuple français avec le peuple israélien face au terrorisme"
Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi le Hamas, « dont la responsabilité est écrasante », à accepter l’accord de cessez-le-feu mis sur la table par son homologue américain Joe Biden, selon l’Elysée.
« Les otages, dont nos deux compatriotes, doivent enfin être rendus à leurs familles. Le calvaire des Palestiniens à Gaza doit prendre fin », a-t-il dit lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il n’a toutefois pas conditionné un cessez-le-feu à la libération des otages.
« L’Autorité palestinienne, réformée et renforcée » doit « assurer la gouvernance de Gaza », et le territoire « faire partie intégrante d’un futur État palestinien », a-t-il ajouté.
Le président français a aussi marqué son « attachement » à la sécurité d’Israël et redit que la « France était déterminée à contribuer à un cadre de paix et de sécurité pour tous ». Il a ainsi « réitéré la solidarité du peuple français avec le peuple israélien face au terrorisme ».
Le 24 mai, il s’est entretenu de ces enjeux avec le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et les ministres des Affaires étrangères saoudien, égyptien et jordanien à l’Elysée.
Emmanuel Macron a par ailleurs appelé à « la plus grande retenue » à la frontière entre Israël et le Liban où les échanges de tirs se sont multipliés ces derniers jours, de même que les attaques ciblées menées par Israël sur le territoire libanais.
La France reste « pleinement engagée pour prévenir tout risque d’escalade » et « promouvoir une solution diplomatique » à cette frontière.
La France « fera pression », avec ses partenaires internationaux, sur l’Iran pour qu’elle « respecte ses obligations internationales » en matière de nucléaire, a également assuré Emmanuel Macron au Premier ministre israélien.
« Le président a fait état de sa vive inquiétude quant à la trajectoire du programme nucléaire iranien », a notamment relevé la présidence française.
Paris, conjointement avec Londres et Berlin, a déposé lundi une proposition de résolution auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) condamnant l’Iran pour son manque de coopération avec l’agence et exigeant que Téhéran rende des comptes.