En Israël, le président de Chypre reproche à Ankara de « saboter l’entente régionale »
À la veille du 8e sommet trilatéral Israël-Grèce-Chypre, Nicos Anastasiades accuse la Turquie de violer la zone économique exclusive de Chypre en Méditerranée

À la veille du huitième sommet trilatéral Israël-Grèce-Chypre, le président chypriote Nicos Anastasiades a énoncé les domaines qui seront abordés lors du sommet : la COVID-19 et ses effets à long-terme, le changement climatique et ses implications régionales, la création d’un forum de gestion des urgences, la coopération énergétique dans le cadre du EastMed Gas Forum (EMGF), les derniers développements des accords d’Abraham et les relations UE-Israël.
Dans son discours, Anastasiades s’en est pris à la Turquie, qu’il qualifie de pays qui « sabote activement tout effort d’entente régionale ». Il accuse la Turquie de « pratiquer une politique révisionniste dans laquelle la force a raison » et de violer la zone économique exclusive de Chypre en Méditerranée.
Anastasiades a déclaré qu’il informerait ses homologues des tensions actuelles avec la Turquie à Chypre.
Les efforts d’exploration énergétique offshore de la Turquie ont suscité des tensions avec la Grèce et Chypre. Des navires de guerre grecs et turcs se sont suivis en mer Égée après que des navires de recherche et des navires de forage turcs ont prospecté des hydrocarbures dans des eaux où la Grèce et Chypre revendiquent des droits économiques exclusifs. Ankara rejette ces revendications, affirmant qu’elles portent atteinte aux droits de la Turquie et des Chypriotes turcs sur l’île divisée de Chypre.
Tout en rejetant une solution à deux États à Chypre, Anastasiades appelle à des négociations entre Israéliens et Palestiniens qui aboutissent à une « solution juste et viable à deux États qui répondra aux préoccupations légitimes de l’État d’Israël en matière de sécurité et permettra aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre côte à côte dans la sécurité et la coexistence pacifique avec tous leurs voisins ».