En Jordanie, une course équestre pour découvrir des paysages majestueux
L'épreuve de cross-country à cheval, qualifiée de "course d'orientation et d'endurance équestre", est partie de Wadi Rum pour se terminer dans le désert lunaire de Petra
- Des cavaliers montent à cheval lors de la première étape des Galops de Jordanie, le 25 octobre 2021, dans le désert de Wadi Rum, à 300 kilomètres au sud d'Amman. (Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP)
- L'ancienne miss France Camille Cerf (C) monte sur son cheval lors de la quatrième étape des Galops de Jordanie dans le désert de Wadi Rum, à 300 kilomètres au sud d'Ammam, le 28 octobre 2021. (Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP)
- La princesse Jalila Bint Ali de Jordanie (C) monte sur son cheval lors de la première étape des Galops de Jordanie dans le désert de Wadi Rum, à 300 kilomètres au sud d'Ammam, le 25 octobre 2021. (Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP)
- Des cavaliers de l'équipe d'Oman s'occupent de leurs chevaux lors de la deuxième étape des Galops de Jordanie, le 26 octobre 2021, dans le désert de Wadi Rum, à 300 kilomètres au sud d'Amman. (Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP)
- Des cavaliers montent à cheval lors de la première étape des Galops de Jordanie, le 25 octobre 2021, dans le désert de Wadi Rum, à 300 kilomètres au sud d'Amman. (Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Au galop dans le sable rouge et scintillant de la vallée du Wadi Rum, plus d’une centaine de cavaliers des quatre coins du globe ont parcouru le désert jordanien lors d’une course équestre de cinq jours au milieu de paysages majestueux.
Deux équipes françaises composées d’amateurs ont ravi les deux premières places de cette course de 200 kilomètres nommée « Galops de Jordanie »: « Blue Ghallah », avec trois femmes et deux hommes, a devancé « Quazane » et ses cinq femmes. La Cavalerie royale d’Oman complète le podium.
La course est partie de Wadi Rum – une zone protégée du sud de la Jordanie inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco -, pour se terminer vendredi dans le désert lunaire de la célèbre ville de Petra, également classée.
L’épreuve de cross-country à cheval, qualifiée par les organisateurs de « course d’orientation et d’endurance équestre », a traversé « des terrains désertiques clairsemés, des canyons et des montagnes ». Elle avait déjà eu lieu en Inde, au Maroc et à Oman.
« C’est une super expérience qui nous permet de découvrir un nouveau pays », se félicite Camille Cerf, Miss France 2015, aujourd’hui âgée de 27 ans.

Selon les organisateurs, la course n’est pas qu’une question de talents équestres mais met aussi à l’épreuve « la ténacité, l’esprit de solidarité et l’autodiscipline » des participants, majoritairement des cavaliers amateurs.
Parmi eux, Emeline Parmentier, une Belge de 26 ans amputée des deux jambes après un accident de voiture en 2019, a pu concourir grâce à une selle adaptée à son handicap.
« Après l’accident, je me suis dit: ‘Je ne peux plus marcher et si je ne marche pas je ne découvrirai plus rien’. Monter à cheval, c’est comme marcher à nouveau », a expliqué la jeune femme.

Scènes de films
La princesse Jalila bint Ali, de la famille royale jordanienne, s’est également lancée dans la compétition, qui a réuni en Jordanie des cavaliers de toute l’Europe, mais aussi d’Argentine, des Etats-Unis, d’Indonésie ou encore du Japon.

« Nous avons 133 cavaliers de 16 pays », a indiqué à l’AFP Bady Kebir, membre du comité d’organisation. Tous les chevaux sont eux de Jordanie.
Balayant du regard les dunes majestueuses et les stupéfiantes formations rocheuses de Wadi Rum, où Peter O’Toole a été filmé chevauchant son cheval dans l’épopée « Lawrence d’Arabie », Emeline Parmentier évoque des paysages « extraordinaires ».
Le soir, les cavaliers profitaient des nuits étoilées, récupérant dans des tentes installées spécialement pour eux le long de la course.
Celle-ci s’est terminée devant la célèbre façade sculptée de la Khazneh, à Petra, où ont été tournées les scènes du blockbuster hollywoodien « Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989).
« Toutes les photos prises ici ne peuvent même pas décrire un quart de ce que l’on y voit », estime Emeline Parmentier.
La pandémie de Covid-19 a gravement ébranlé l’industrie touristique jordanienne, qui représentait plus d’un dixième de son PIB.
La course avait ainsi dû être reportée à cause des restrictions sanitaires en vigueur. Le fait qu’elle ait finalement pu avoir lieu est, selon le guide touristique Mohamed Saleem, un premier pas vers la reprise du tourisme.
« Toute le monde est heureux », dit-il. « La pandémie nous a beaucoup affectés et nous avons perdu nos revenus… J’espère que de telles courses attireront l’attention des touristes et les ramèneront » en Jordanie.
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