Enquête sur Almog Cohen, soupçonné d’avoir commis des violences policières il y a 10 ans
Itamar Ben Gvir qualifie l'autorisation d'enquête du procureur général de "persécution politique" ; le bureau du député affirme qu'il "ne regrette rien de ce qu'il a fait dans l'exercice de ses fonctions"
La police a déclaré jeudi qu’elle avait interrogé le député Almog Cohen, membre du parti d’extrême droite Otzma Yehudit, au sujet d’allégations selon lesquelles il aurait eu recours à la violence contre un civil pendant son service dans la police israélienne, après que la procureure-générale Gali Baharav-Miara a donné son feu vert à l’enquête.
En réponse, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a accusé Baharav-Miara de se livrer à une « persécution politique ».
La directive d’enquêter sur Cohen « concernant un incident qui s’est produit il y a plus de dix ans, est grave et a des allures de persécution politique », a déclaré Ben Gvir dans un communiqué, accusant Baharav-Miara de s’opposer à ses efforts pour mettre davantage d’armes à feu entre les mains des civils « pour des raisons politiques ».
« En tout cas, sa tentative de menacer les élus de droite ne nous empêchera pas de continuer à agir pour sauver les citoyens d’Israël », a-t-il déclaré.
La police a déclaré que Cohen avait été interrogé sous caution par des membres de Lahav 433, la division des enquêtes criminelles de la police israélienne, au sujet d’un acte de violence qu’il aurait commis en 2013 alors qu’il était officier dans l’unité spéciale antiémeute Yasam, après que le député a publié, l’an dernier, une photo le montrant en train de retenir par la force plusieurs personnes, avec la légende « Ceux qui sont en dessous se souviennent de ce que j’ai fait dans l’armée ».
Selon les médias israéliens, une plainte avait été déposée au moment des faits, mais avait été classée parce que l’agent en question n’avait pas pu être identifié. Toutefois, après la publication en ligne de l’article de Cohen, les plaignants se sont à nouveau manifestés et la procureure-générale a ordonné la réouverture du dossier.
Le nouveau législateur s’est forgé une réputation de fauteur de troubles, appelant les dirigeants de l’opposition à « se faire passer les menottes« , criant à l’adresse des familles des otages détenus à Gaza qu’elles « représentaient le Hamas » et se faisant réprimander par le comité d’éthique de la Knesset pour avoir comparé les députés des partis arabes à des moutons.
מועמד עוצמה יהודית אלמוג כהן התגאה בתמונה של שוטרים במעצר וכתב: "אלו שלמטה זוכרים מה עשיתי בצבא".
העצורים זיהו עצמם: תושבי רהט שנעצרו ב-2013 והתלוננו על התעללות קשה שעברו במעצר. התיק נסגר לאחר שלא הצליחו לזהות את השוטרים.
סנגורם: לחקור את כהן ולהעמידו לדיןhttps://t.co/HNm1NzVUKM pic.twitter.com/OnfXTcCSGj— Josh Breiner (@JoshBreiner) October 31, 2022
Il a également été temporairement suspendu de Twitter en janvier dernier après avoir tweeté son soutien à un raid meurtrier de l’armée israélienne et exhorté les soldats à « continuer à les tuer ».
« Le député Cohen a servi toute sa vie d’adulte en tant que combattant dans les forces de sécurité, a combattu avec ses compagnons d’armes le 7 octobre et ne regrette rien de ce qu’il a fait dans son service pour l’État et contre ceux qui cherchent à le détruire », a déclaré le porte-parole de Cohen dans un communiqué.
La nouvelle de l’enquête sur Cohen survient un jour après que la procureure-générale Gali Baharav-Miara a annoncé l’inculpation du député d’extrême gauche Ofer Cassif pour agression aggravée contre un officier de police à la suite d’une altercation impliquant le député en Cisjordanie, en mai 2022.
La semaine dernière, 85 membres de la Knesset ont signé un document appelant à une procédure de destitution à l’encontre du législateur Hadash-Taal en raison de son soutien public à une motion sud-africaine accusant Israël de génocide devant la Cour internationale de justice de La Haye.
Jeremy Sharon et l’équipe du Times of Israel ont contribué à cet article.