Ephraim Mol, censé réciter la prière de Yom HaShoah à Yad Vashem, meurt à 85 ans
Le survivant de la Shoah est mort des suites d’un AVC la veille de Yom Hashoah ; né en Belgique, séparé de ses parents, il s’est caché à Paris toute la durée de la guerre
Le survivant de la Shoah, Ephraim Mol, qui devait réciter la prière El Maleh Rahamim lors de la cérémonie de Yom Hashoah à Yad Vashem mais a souffert d’un accident vasculaire cérébral la veille, est décédé vendredi à l’âge de 85 ans.
En apprenant la nouvelle du décès de Mol, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté ses condoléances sur Twitter et a évoqué sa rencontre avec lui en prévision de sa participation prévue à l’événement commémoratif de mardi.
« Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa femme Rachel et à leurs enfants. Que sa mémoire soit une bénédiction », a écrit Netanyahu.
Mol est né le 8 mars 1938 à Bruxelles, en Belgique. En 1942, deux ans après l’invasion nazie, sa famille a tenté de fuir en Suisse via Besançon, en France, selon Yad Vashem.
La Gestapo a attrapé la famille et arrêté ses parents et Mol a été emmené par la police française pour être pris en charge par un monastère de la ville de Besançon pendant que ses parents se dirigeaient vers Auschwitz en passant par le camp de transit de Drancy.
Mol a par la suite été adopté par une famille juive française, les Weil et a vécu avec eux à Paris. En 1944, Lucie Cartier, reconnue comme Juste parmi les nations par Yad Vashem en 1971, le cache lorsque la persécution contre les Juifs français atteint son apogée.
Après la chute des nazis, Mol s’est engagé pour la France dans la guerre d’Algérie, avant d’immigrer en Israël en 1960, où il s’installe dans le kibboutz Sde Eliyahu, dans le nord d’Israël.
Il épousera ensuite Rachel, rencontrée lors de son service en Algérie. Le couple aura quatre enfants et des dizaines de petits-enfants et d’arrière-petits-enfants, selon Yad Vashem.