Erdan exhorte les diplomates à se tenir à l’écart de la célébration de la « Nakba »
L'envoyé israélien à l'ONU affirme que certains ont déjà été convaincus d'éviter la commémoration, qui, selon lui, encourage la "haine des Juifs" et "sert à attiser les tensions"
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël
NEW YORK – L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a appelé dimanche les autres émissaires de l’ONU à ne pas participer à l’événement organisé lundi à l’Assemblée générale pour marquer la Nakba, le mot arabe signifiant « catastrophe », que les Palestiniens utilisent pour se référer aux événements qui ont entouré la création de l’État d’Israël.
« L’idée qu’une organisation internationale puisse marquer la création d’un de ses États membres comme une catastrophe ou un désastre est à la fois consternante et répugnante », a écrit Erdan dans une lettre.
« Non seulement cela cautionne la haine à l’égard des Juifs, mais cela donne également le feu vert aux Palestiniens pour continuer à exploiter les organes internationaux afin de promouvoir leur discours diffamatoire », a-t-il ajouté.
« Assister à des initiatives palestiniennes unilatérales qui présentent faussement Israël comme la source de tous les maux ne rapproche pas le conflit de sa fin, mais ne fait qu’attiser les tensions. Je vous demande instamment de ne pas prendre part à l’événement honteux de la ‘Nakba’. »
Erdan a déclaré que la mission israélienne avait « réussi à convaincre un certain nombre de pays de boycotter cet ignoble événement » et qu’elle essayait d’en convaincre d’autres.
Le jour de la Nakba commémore le déplacement et la dépossession des Palestiniens pendant la Guerre d’Indépendance d’Israël en 1948-1949.
Le plan de partage adopté par l’Assemblée générale en 1947 prévoyait la création d’États juifs et arabes indépendants dans ce qui était alors la Palestine sous mandat britannique. Les représentants juifs ont accepté le plan, mais le monde arabe l’a rejeté et a déclenché la guerre.
La commémoration de la Nakba, la première du genre à l’ONU, comprendra une réunion spéciale de haut niveau au siège de l’ONU à New York et un événement spécial dans la salle de l’Assemblée générale. Le dirigeant de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, devrait se rendre à New York pour y assister.
L’Assemblée générale a approuvé l’événement en décembre par un vote de 90 voix pour, 30 contre et 47 abstentions.
L’événement doit avoir lieu quelques jours après la fin de cinq jours de combats entre Israël et le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien dans la Bande de Gaza, et dans un contexte de tensions accrues en Cisjordanie, où Tsahal mène opérations antiterroristes quasi-quotidiennes suite à plusieurs attentats terroristes palestiniens particulièrement meurtriers.