Erekat « choqué » par le silence américain sur les implantations
"Netanyahu pense qu'il a les encouragements de l'administration américaine pour détruire la solution à deux Etats", selon le secrétaire général de l'OLP

Le numéro deux de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat, a dit mercredi avoir « reçu un choc » devant le silence des Etats-Unis sur les nouvelles annonces israéliennes de construction dans les implantations, et a pressé l’administration Trump de clarifier sa position.
« J’ai reçu un choc quand on a interrogé le porte-parole de la Maison Blanche sur les colonies et que non seulement il n’a pas condamné ou dénoncé, mais il n’a rien dit », a déclaré Erekat à l’AFP.
Le gouvernement israélien a annoncé mardi la construction de 2 502 logements en Cisjordanie, la plus importante annonce du genre depuis des années. C’était la deuxième annonce israélienne depuis l’investiture de Donald Trump comme président des Etats-Unis.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ouvertement déclaré que la présidence Trump représentait une « chance formidable » après huit années de « pressions énormes » de la part de l’administration Obama qui critiquait régulièrement les annonces israéliennes de construction dans les implantations.

Mardi, le porte-parole de Trump, Sean Spicer, interrogé sur la relance de la construction, s’est contenté de dire qu’ « Israël continue d’être un allié très important des Etats-Unis ».
« Du coup, M. Netanyahu pense qu’il a les encouragements de l’administration américaine pour détruire la solution à deux Etats », a dit Erekat, secrétaire général de l’OLP, reconnue internationalement comme représentant l’ensemble des Palestiniens.
« Nous entendions les Américains dire qu’ils [les Israéliens] devaient cesser les activités de colonisation, que c’est un obstacle à la paix, que c’est illégal. Ne rien dire, est-ce que cela signifie que le président Trump encourage [ces] activités ? Nous avons besoin d’une réponse », a-t-il dit.
Netanyahu a répété mercredi devant la Knesset qu’Israël avait connu avec Barack Obama des années « pas faciles ». La première fois qu’il a rencontré Obama à Washington, « il m’a été dit : ‘not a brick’ [pas une brique de construction], y compris à Jérusalem ».
« Nous sortons de cette époque, nous avons décidé d’une nouvelle étape et il y en aura d’autres », a poursuivi le Premier ministre.
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