Eric Zemmour à Tel Aviv : Le « combat » d’Israël contre le Hamas est « le nôtre »
Le chef de parti d'extrême-droite a rencontré la famille d'un soldat franco-israélien, Nathan Liard, tué le 7 octobre, et des proches d'une otage israélienne détenue à Gaza
La guerre que mène Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas est un « grand combat de civilisation » qui est aussi « le nôtre », a déclaré lundi à Tel Aviv Eric Zemmour, président du parti d’extrême droite Reconquête.
L’ancien candidat à la présidentielle de 2022 est en courte visite dans le pays afin d’apporter son soutien à Israël dans la guerre déclenchée suite aux attaques du 7 octobre par le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas. Quelque 1 400 personnes ont été tuées en Israël depuis cette date, essentiellement des civils massacrés par une horde de plusieurs milliers de terroristes palestiniens et de civils de Gaza ce jour-là. Près de 240 otages ont été enlevés par le Hamas et des civils de Gaza et sont toujours captifs à Gaza.
Après avoir rencontré la famille d’un soldat franco-israélien, Nathan Liard, tué le 7 octobre, et des proches d’une otage israélienne détenue à Gaza, M. Zemmour a accusé les personnes ayant manifesté en France d’être « en faveur du Hamas et de ce qu’il a fait ». « Dans ces rassemblements, les gens crient ‘Allahu Akbar’, exactement comme le font les terroristes qui massacrent des gens en Israël ou en France », a-t-il dit. Néanmoins, il refuse de parler d’antisémitisme « français ». « Le problème est que nous avons importé une population qui est anti-juive depuis 1 000 ans et qui continue de l’être », a-t-il dit.
L’ancien polémiste s’est aussi rendu à l’institut médico-légal d’Abou Kabir, où les médecins légistes poursuivent leur travail pour identifier les victimes de l’attaque du 7 octobre.
« C’est une horreur indicible. On voit des corps calcinés, d’autres coupés en morceaux. On est bien au-delà d’une guerre, ou du fait de tuer l’adversaire », a-t-il commenté. « Le monde doit voir cette barbarie de ses propres yeux », a-t-il ajouté.
Il a aussi expliqué qu’il est « certain que tuer des bébés et éventrer des femmes témoigne d’un niveau de barbarie rarement vu dans l’histoire ».
Mardi, Eric Zemmour doit rencontrer les communautés francophones d’Eilat et de Netanya, et s’entretiendra avec des familles qui résidaient dans le sud du pays et qui ont évacué leur logement. Il rencontrera aussi des familles dans le deuil, et d’autres ayant un proche retenu en otage à Gaza. Il terminera sa visite à Jérusalem, où il s’entretiendra avec des députés israéliens.
Lundi, au début de sa visite, M. Zemmour a d’autre part déploré le soutien militaire apporté par Israël à l’Azerbaïdjan.
Selon plusieurs experts, ce soutien a été crucial dans la victoire militaire éclair en septembre de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh, enclave séparatiste majoritairement peuplée d’Arméniens et qui s’est vidée de ses habitants depuis lors.
Il a aussi critiqué le président Emmanuel Macron, à la tête, selon lui, « d’un pays qui a deux peuples, un peuple français de vieille souche et un nouveau peuple islamo-gauchiste ».
Il n'y a pas « une montée de l'antisémitisme en France » car les Français ne sont pas antisémites.
L’antisémitisme vient des banlieues islamisées de culture arabo-musulmane. Nous avons importé massivement en France une population anti-juive depuis mille ans. pic.twitter.com/fAf27IAP08
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) October 30, 2023
« Le drame de M. Macron et surtout de la France, c’est qu’il y a deux civilisations sur le même sol et il ne peut pas y avoir deux civilisations sur le même sol », a martelé le polémiste.
Au premier tour de la présidentielle de 2022, M. Zemmour avait réuni 53 % des voix des électeurs français inscrits en Israël, devant M. Macron (30 %), qui avait ensuite devancé la candidate du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen au second tour.