Expansion du centre nucléaire de Dimona : l’Occident est « hypocrite », dit Zarif
Le ministre iranien des Affaires étrangères a posté un lien, sur Twitter, menant à un reportage du Guardian qui fait état de travaux dans l'usine top-secrète israélienne
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a accusé samedi les dirigeants occidentaux et de l’Agence internationale d’énergie atomique d’être « hypocrites » en prenant pour cible le programme nucléaire iranien en ignorant celui d’Israël.
Sur Twitter, Zarif a posté un lien vers un reportage paru dans le journal britannique Guardian qui affirme que le centre nucléaire top-secret situé à proximité de Dimona, dans le sud du pays, serait en train de connaître des travaux de développement majeurs.
« Israël développe Dimona, la seule usine de fabrication de bombe nucléaire de la région », a écrit Zarif, taguant dans sa publication le président américain Joe Biden, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.
« Très inquiets ? Inquiets ? Un petit peu ? Un commentaire à apporter ? Je le savais », a-t-il écrit.
L’Etat juif n’a jamais reconnu posséder un arsenal nucléaire, préférant maintenir une politique « d’ambigüité » tout en jurant qu’il ne serait jamais le premier pays à utiliser une arme nucléaire au Moyen-Orient.
Les propos de Zarif ont été tenus alors que les inspecteurs de l’AIEA continuent à enquêter sur les sites nucléaires de la république islamique et que l’administration Biden tente de convaincre Téhéran de se conformer aux dispositions de l’accord sur le nucléaire iranien.
Israel is expanding Dimona, the region's only nuclear bomb factory.@POTUS@iaeaorg@BorisJohnson @EmmanuelMacron#AngelaMerkel
Gravely concerned?
Concerned? A little?
Care to comment?
I thought so. pic.twitter.com/qwvlKONEqi
— Javad Zarif (@JZarif) February 20, 2021
Les inspecteurs de l’Agence de l’énergie atomique ont trouvé des particules d’uranium dans deux sites nucléaires dont l’Iran avait interdit l’accès, selon des informations rendues publiques vendredi.