Erdogan : L’explosion d’Istanbul attribuée à un « kamikaze d’origine syrienne »
Au moins dix personnes ont été tuées et 15 blessées dans une forte explosion survenue mardi sur le site historique de Sultanahmet
« Nous soupçonnons une origine terroriste », a déclaré ce responsable sous couvert de l’anonymat, confirmant les récits de nombreux témoins sur place, dans ce quartier, situé près de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue.
L’explosion qui a tué au moins 10 personnes et blessé 15 autres mardi dans le coeur historique d’Istanbul est due à « un attentat-suicide commis par une personne d’origine syrienne », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« C’est un kamikaze d’origine syrienne qui a perpétré cet acte terroriste », a-t-il dit lors d’un discours public à Ankara.
Au moins dix personnes ont été tuées et 15 blessées dans une forte explosion à l’origine inconnue survenue mardi sur le site historique de Sultanahmet, le cœur touristique d’Istanbul, a annoncé le gouvernorat de la mégapole turque.
« La plupart » des 10 personnes tuées lors de l’attentat suicide qui s’est produit mardi à Istanbul dans le quartier très touristique de Sultanahmet sont des citoyens étrangers, a annoncé le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus.
De nombreux ambulances et d’importants effectifs de police sont rapidement arrivés sur place, selon les images diffusées par les chaînes d’information turques.
Des témoins cités par la chaîne CNN-Türk ont parlé d’une « violente explosion qui a été entendue depuis des districts avoisinants ».
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a convoqué une réunion de crise à Ankara.
Les premières photos prises sur place montrent plusieurs corps démembrés couchés sur le sol pavé de cette grande esplanade.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d’alerte depuis le double attentat suicide qui a fait 103 morts le 10 octobre devant la gare centrale d’Ankara. Cette attaque, la plus meurtrière jamais survenue sur le sol turc, a été attribuée par les autorités au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
En janvier 2015, une kamikaze s’était fait exploser devant un poste de police sur le même site de Sultanahmet, blessant deux policiers. L’attaque avait été attribuée à une organisation d’extrême-gauche, le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), qui a commis plusieurs attentats ces dernières anées.
Le 23 décembre, l’aéroport Sabiha Gökçen, sur la rive asiatique de la plus grande ville de Turquie, a également été la cible d’une attaque au mortier qui a fait 1 mort et 1 blessé.
Une organisation armée kurde, le groupe des Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) avait revendiqué l’opération en riposte aux « attaques fascistes qui réduisent en ruines les villes kurdes ».
Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris depuis l’été entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ces affrontements ont fait voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a appelé mardi ses ressortissants à éviter les lieux de rassemblements et sites touristiques à Istanbul après un probable attentat meurtrier dans le coeur historique de la ville.
« Il est recommandé avec insistance aux voyageurs se trouvant à Istanbul d’éviter provisoirement les lieux de rassemblement, notamment sur la place publique et aux abords d’attractions touristiques », a indiqué le ministère sur son site internet.
Le ministère a par ailleurs indiqué à l’AFP ne pas pouvoir exclure « que des ressortissants allemands ont pu être victimes de l’explosion ». Le centre de crise de la diplomatie allemande s’est saisi du dossier.