Eyal Zamir suspend le programme pilote de mobilité des unités féminines de combat
Le chef d'état-major a, après avoir été informé des conclusions des six mois de formation, invoqué les aptitudes physiques et l'expérience au combat limitées des soldates
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a ordonné mercredi l’arrêt d’un programme pilote visant à intégrer des soldates dans des unités de mobilité de combat des forces terrestres, invoquant leur aptitude physique et leur expérience au combat limitées.
La mission principale de ces unités consiste à acheminer du matériel et des provisions aux forces du Corps d’Infanterie opérant en territoire ennemi. Elles sont également chargées d’évacuer les soldats blessés, y compris sous le feu ennemi.
Cette décision fait suite à la prise connaissance par le général Zamir des conclusions du programme pilote de six mois de formation.
Selon Tsahal, les conclusions ont montré que les soldates avaient des capacités « très élevées » dans les « domaines professionnels », similaires à celles des hommes. Cependant, en matière de combat et de condition physique, les recrues n’étaient pas en mesure de satisfaire aux exigences requises pour exercer ces fonctions.
L’armée a précisé que les données médicales indiquaient également un risque potentiel pour la santé des recrues si elles poursuivaient leur formation, en partie en raison d’une augmentation escomptée de la pénibilité physique.
Tsahal a déclaré que Zamir avait donc annoncé la suspension du programme pilote et qu’un nouveau programme serait lancé l’année prochaine pour permettre à des femmes de servir dans d’autres unités du Corps d’Infanterie.
Les soldates qui ont commencé la formation à la mobilité en novembre 2024 seront réparties dans d’autres unités et serviront dans des rôles de combat ou non, selon leur choix.
Au total, 34 soldates ont commencé la formation à la mobilité au combat, mais seules 23 d’entre elles étaient encore présentes au bout de six mois.
Tsahal, qui ouvre de plus en plus d’unités aux femmes sous le régime du service national obligatoire, affirme que plus de 90 % des postes sont actuellement ouverts aux femmes.
Selon l’armée, les femmes représentent actuellement environ 20 % des troupes de combat.