Ezra Schwartz éprouvait un amour « inconditionnel » pour Israël
Que ce soit dans un camp de vacances ou sur un terrain de baseball, l'étudiant de 18 ans tué, était connu pour son sens de l'humour et son altruisme
Boston – Se souvenant de lui comme quelqu’un de compatissant et de fort, les amis d’Ezra Schwartz ont repensé à sa courte vie dans les heures suivant l’annonce du meurtre du jeune homme de 18 ans par un terroriste palestinien jeudi.
Originaire de Sharon dans le Massachusetts, Schwartz passait son année sabbatique avant l’université dans une yeshiva de Beit Shemesh.
Plus tôt dans la journée de jeudi, Schwartz et plusieurs de ses camarades de classe se sont rendus au Gush Etzion, au sud de Jérusalem, pour donner de la nourriture aux soldats isolés et visiter un mémorial dédié aux trois garçons israéliens assassinés l’été dernier.
Tandis que Schwartz et ses amis attendaient dans un embouteillage pour quitter la région, un Palestinien brandissant un Uzi, actuellement en détention, a tué l’adolescent américain et deux hommes, laissant cinq autres étudiants de la yeshiva blessés.
De ses amis du camp à ses coéquipiers de son équipe de baseball du lycée, les amis de Schwartz se rappellent d’un jeune homme, connu pour raconter des blagues et pour être quelqu’un qui aidait les autres à sortir de leur coquille.
« Ezra me demandait toujours comment il pourrait faire mieux, et il gardait toujours un œil sur les plus silencieux du camp », a déclaré Aliza Abolafia, un étudiant en deuxième année de l’université du Massachusetts qui a supervisé Schwartz dans son rôle de conseiller du Camp Yavneh du New Hampshire.
Ayant assisté au camp enfant, Schwartz est, sans effort, passé dans le rôle de conseiller, selon certains de ses nombreux amis à Yavneh.
« Il apportait de la chaleur et de la bêtise dans chaque pièce dans laquelle il entrait », a indiqué Abolafia au Times of Israel, avec la révélation que Schwartz avait été un « campeur notoirement espiègle » au cours de ses jeunes années dans le camp.
« La première semaine de cet été, nous avions décidé de décerner à Ezra le prix ‘du conseiller remarquable’ et il y en avait certains qui étaient un peu surpris et même sceptiques au début », a déclaré Abolafia. « Pour nous, il n’y avait pas d’autre choix », a-t-elle dit.
En plus de sa connexion avec les campeurs timides, Schwartz était respecté pour son rôle en tant que capitaine de l’équipe de base-ball à l’école Maïmonide, le lycée moderne-orthodoxe situé à l’extérieur de Boston où il a été diplômé en mai.
« Même pendant les entraînements brutaux ou après avoir perdu, Ezra plaisantait et a fait rire tout le monde, y compris les entraîneurs », a décrit Zachary Blitstein, un ancien co-équipier de Schwartz.
« Ezra a également montré sa ténacité », a déclaré Blitstein au Times of Israel. « Même s’il était l’un des plus petits gars sur le terrain, il était probablement le gars le plus dur que je connaisse. Il a fait des choses comme plonger à terre pour des grounders, ou glisser sur le marbre. C’était une telle joie à ses côtés tous les jours », a ajouté Blitstein.
Selon une amie proche, Sarah Salinger, Schwartz était le genre d’ami qui exhortait les autres à vaincre leurs peurs et à profiter de la vie autant que possible.
« Une fois, nous étions dans un parc à eau et il m’a traîné tout le chemin jusqu’au sommet de ce toboggan fou dangereux », s’est remémoré Salinger, actuellement étudiante à l’université George Washington. « J’étais tellement en colère contre lui mais je ne lui ai jamais dit à quel point je lui en étais reconnaissante de m’avoir aidé à vaincre ma peur », a-t-elle regretté.
Après s’être rencontré dans un camp d’été lorsqu’ils avaient tous deux dix ans, Schwartz et Salinger étaient « inséparables » depuis, a-t-elle confié. Sur son profil Facebook, maintenant rempli de messages de deuil, Schwartz avait en plaisantant listé Salinger comme son épouse.
« Nous avions passé un pacte que si aucun d’entre nous n’étaient mariés à 30 ans alors nous nous marierons », a déclaré Salinger au Times of Israel. « Ezra était mon meilleur ami. Il avait un côté espiègle, il a souvent eu des ennuis au camp pour des choses comme rester dehors après le couvre-feu, même si tout ce qu’il faisait consistait à regarder les étoiles », a-t-elle décrit.
Bien que Schwartz était heureux d’aller à l’université Rutgers en l’automne, sa principale passion dans la vie concernait Israël, selon Salinger.
« Ezra avait un amour inconditionnel pour Israël », a ajouté Salinger. « Quand je racontais à quel point j’étais contente d’aller au collège, il se contentait de dire qu’il n’en pouvait plus d’attendre pour aller en Israël », a-t-elle confié.
En plus d’aimer Israël, plusieurs des amis de Schwartz ont noté sa passion d’aider les autres. Un ancien conseiller de camp, Jeremy Tibbetts, n’a pas été surpris d’apprendre que Schwartz avait juste fini de distribuer de la nourriture aux soldats israéliens avant l’attaque.
« L’âme d’Ezra aspirait à aider les autres », a déclaré Tibbetts.
« C’était le genre de personne qui pourrait investir des heures pour les autres, qui faisait des efforts hors du commun pour aider un enfant en difficulté. Je ne fus pas surpris d’entendre qu’il était volontaire pour distribuer de la nourriture aux soldats seuls – cela correspond à ce qu’Ezra était et sera toujours », a-t-il ajouté.
Bien connu pour ses bêtises occasionnelles et son espièglerie, Schwartz a été unanimement salué pour avoir su atteindre les gens dans le besoin et pour encourager les autres – y compris ses quatre frères et sœurs – à être eux-mêmes.
« Ezra a toujours eu un sens aigu de ce qui était la bonne chose à faire », a déclaré Tibbetts.
« Pendant qu’il grandissait, sa conviction à agir en ce sens a augmenté aussi ».
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