Israël en guerre - Jour 471

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Face à Friedman, les activistes de la paix prônent la solution à deux Etats

L'envoyé américain en Israël "n'a pas été un partenaire jusqu'à présent et je pense que ça ne va pas changer," estime Shaked Morag, directrice de La Paix Maintenant

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

L'ambassadeur américain en Israël David Friedman lors d'une cérémonie pour la nouvelle ville de Ramat Trump, qui porte le nom du président américain Donald Trump, sur le plateau du Golan, le 16 juin 2019 (Crédit : David Cohen/Flash90)
L'ambassadeur américain en Israël David Friedman lors d'une cérémonie pour la nouvelle ville de Ramat Trump, qui porte le nom du président américain Donald Trump, sur le plateau du Golan, le 16 juin 2019 (Crédit : David Cohen/Flash90)

L’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a rencontré lundi un groupe d’activistes israéliens militant pour la paix, qui ont encouragé Washington à poursuivre la solution à deux Etats dans le cadre de son plan de paix qui devrait être rendu public dans les prochaines semaines.

Cet entretien a été le premier du genre entre Friedman, un envoyé connu pour les liens étroits qui l’unissent aux organisations pro-implantations, et des groupes de gauche très critiques envers les positions et les politiques de l’administration Trump à l’égard des Palestiniens.

Cette rencontre d’une heure et demie avait été initiée par Gadi Baltianksy, dont l’organisation, la Geneva Initiative, oeuvre à promouvoir un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. Baltiansky a été rejoint par des représentants de La Paix Maintenant, de Darkenu, de la Peace and Security Association, de Mehakzim, du groupe Have You Seen the Horizon et par le militant Yariv Oppenheimer, ancien directeur de La Paix maintenant.

Dans un communiqué transmis mardi, La Paix Maintenant a annoncé que sa directrice, Shaked Morag, avait indiqué à Friedman que « la majorité des Israéliens favorisent une solution garantissant la paix et la sécurité plutôt qu’une solution idéologique du Grand Israël, qui mettrait un terme à la démocratie israélienne. »

De gauche à droite, le président du Camp démocratique Nitzan Horwitz, l’ex-député du Meretz MK Mossi Raz, l’ex-chef de La Paix Maintenant et la directrice actuelle du groupe, Shaqued Morag, aux abords d’un avant-poste illégal dans le centre de la Cisjordanie, le 22 juillet 2019 (Crédit : La Paix Maintenant)

S’adressant au Times of Israel, Morag a expliqué que Friedman « n’a pas été un partenaire jusqu’à présent et je pense que ça ne va pas changer, » ajoutant que l’ambassadeur américain n’avait pas « offert de réponses satisfaisantes » concernant les récentes « initiatives unilatérales » prises par Washington.

Depuis la fin de l’année 2017, l’administration Trump a pris plusieurs initiatives qui ont été considérées comme une marginalisation de l’Autorité palestinienne (AP), notamment en reconnaissant Jérusalem en tant que capitale d’Israël, en déplaçant l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv dans la ville sainte et en coupant des aides évaluées à des centaines de millions de dollars qui étaient versés aux Palestiniens et à l’agence de l’ONU chargée de soutenir les réfugiés palestiniens (UNRWA), et en fermant le bureau de représentation de l’OLP à Washington – des politiques auxquelles l’ONG de La Paix Maintenant s’est opposée.

Au mois de juin, l’organisation avait appelé Trump à limoger Friedman après que l’envoyé américain a expliqué au New York Times que l’annexion israélienne en Cisjordanie serait, dans une certaine mesure, légitime à ses yeux.

L’ONG de gauche était allée jusqu’à dire, à ce moment-là, que Friedman était un « cheval de Troie envoyé par la droite pro-implantations qui sabote les intérêts d’Israël et les chances de paix ».

Morag a toutefois qualifié l’entretien de lundi de cordial, précisant que Friedman avait fait savoir qu’il serait heureux de revoir les activistes à l’issue des grandes fêtes juives, vers la fin du mois d’octobre.

Le président américain Donald Trump présente un décret signé reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, sous le regard du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans la salle de réception diplomatique de la Maison Blanche à Washington, le 25 mars 2019. (AP Photo/Susan Walsh)

Lundi, les journalistes ont demandé au président américain s’il programmait de présenter le volet politique du plan de paix de son administration avant les élections israéliennes du 17 septembre. Il a d’abord répondu « bien sûr que non », ajoutant après que « mais je pense que vous pourriez découvrir ce qu’est l’accord avant les élections », entraînant ainsi la confusion sur les intentions de Washington.

Les Etats-Unis ont, jusqu’à présent, conservé les éléments politiques du plan sous scellés tandis que la partie économique de la proposition a été dévoilée au mois de juin par le haut-conseiller de Trump Jared Kushner, qui est également son gendre, lors d’une conférence organisée à Bahreïn par les Etats-Unis.

Ce volet économique prévoit une enveloppe d’investissements de 50 milliards de dollars pour les Palestiniens et la région.

Les Palestiniens ont boudé la conférence à Bahreïn et d’ores et déjà rejeté la proposition de paix, maintenant un boycott de l’administration qui avait commencé après la reconnaissance par Trump de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, au mois de décembre 2017.

Baltianksy a confié au Times of Israel que les parties ne sont pas entrées dans les détails du plan de paix américain, évoquant les problèmes de manière plus générale.

Il a déclaré que les activistes ont présenté divers chiffres prouvant qu’une majorité d’Israéliens sont opposés à l’annexion de la Cisjordanie, à la solution à un Etat et au maintien du statu-quo.

Baltiansky a ajouté que Friedman s’était montré « poli et respectueux ».

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