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Facebook coopère dans l’enquête sur le meurtre d’un policier et de sa compagne

"Les terroristes et les actes de terrorisme n'ont pas leur place sur Facebook", a déclaré le réseau social

Mark Zuckerberg (Crédit : CC Brian Solis, www.briansolis.com and bub.blicio.us.)
Mark Zuckerberg (Crédit : CC Brian Solis, www.briansolis.com and bub.blicio.us.)

Facebook a annoncé qu’il coopérait avec les autorités françaises dans l’enquête sur le meurtre d’un policier et de sa compagne par un homme qui a revendiqué son acte dans une vidéo filmée chez ses victimes et postée en direct.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités françaises qui enquêtent sur ce terrible crime », a indiqué mardi Facebook dans un communiqué au lendemain du meurtre près de Paris de Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police adjoint et de sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif.

« Les terroristes et les actes de terrorisme n’ont pas leur place sur Facebook. Chaque fois qu’un contenu à caractère terroriste nous est signalé, nous le supprimons aussi vite que possible. Nous traitons les requêtes en application de la loi avec la plus haute urgence », poursuit Facebook.

Larossi Abballa, 25 ans, qui a affirmé avoir prêté allégeance à l’EI, a tué lundi à coups de couteau le policier devant son pavillon. Il a ensuite séquestré sa compagne, qu’il a égorgée, et leur petit garçon de trois ans et demi, retrouvé « en état de sidération ».

Larossi Abballa a poignardé à mort un policier français et sa campagne à Magnanville, au nord ouest de Paris, le 13 juin 2016. (Crédit : YouTube/AFP)
Larossi Abballa a poignardé à mort un policier français et sa campagne à Magnanville, au nord ouest de Paris, le 13 juin 2016. (Crédit : YouTube/AFP)

Abballa a revendiqué son acte dans une vidéo de 12 minutes, filmée depuis la maison des victimes et postée en direct sur Facebook, dans laquelle il promet « d’autres surprises pour l’Euro » de football disputé en France jusqu’au 10 juillet. « L’Euro sera un cimetière », menace-t-il.

Dans cette vidéo, diffusée par la suite par l’agence Amaq liée au groupe Etat Islamique et visionnée par l’AFP, il appelle aussi « à attaquer des policiers, des journalistes, des gardiens de prison et des rappeurs ». Une liste de cibles mentionnant « des personnalités ou des professions » a été retrouvée dans ce pavillon, selon le procureur de Paris François Molins.

Après cette attaque jihadiste, se pose une nouvelle fois la question du rôle des réseaux sociaux dans le diffusion de message violent. Ces derniers cherchent à maintenir une plateforme ouverte tout en empêchant ses utilisateurs de promouvoir la violence.

« Nous comprenons et nous reconnaissons qu’il y a des défis propres au contenu et à la sécurité des vidéos en live », a déclaré un porte-parole de Facebook.

« C’est une très grande responsabilité, et nous travaillons dur pour trouver un juste équilibre entre permettre la liberté d’expression et offrir un espace sûr et respectueux ».

Le réseaux social qui compte plus de 1,5 milliard d’utilisateurs dans le monde avait établi l’an dernier une « charte communautaire » qui précise que sa plate-forme ne doit pas être utilisée pour inciter à la violence.

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