Fermer 10 ministères pour couvrir le déficit budgétaire ?
Alors que les coûts de la guerre avec le Hamas s'envolent, le ministère des Finances proposerait aussi de réduire les fonds de la coalition de 5 milliards de shekels et d'augmenter les impôts

Le ministère des Finances aurait recommandé la fermeture de 10 ministères superflus pour combler un déficit budgétaire de 70 milliards de shekels en temps de guerre, ainsi qu’une liste d’autres mesures potentielles.
Selon un reportage diffusé par la Douzième chaîne dimanche, les ministères dans le collimateur du Trésor sont les suivants :
- Le ministère des Implantations et des Missions nationales, dirigé par Orit Strock
- Le ministère de Jérusalem et des traditions juives, dirigé par Meir Porush
- Le ministère du Renseignement, dirigé par Gila Gamliel
- Le ministère du développement du Néguev et de la Galilée, dirigé par Yitzhak Wasserlauf
- Le ministère de la Coopération régionale, dirigé par David Amsalem
- Le ministère des Affaires de la diaspora et de l’Egalité sociale, dirigé par Amichai Chikli
- Le ministère des Affaires stratégiques, dirigé par Ron Dermer
- Le ministère du Patrimoine, dirigé par Amichai Eliyahu
- Le ministère de la Promotion de la condition féminine, dirigé par May Golan
Selon le reportage, le ministère des Finances a également recommandé de réduire de 5 milliards de shekels les fonds de la coalition, c’est-à-dire l’argent destiné à couvrir les demandes politiques des partis, de supprimer les subventions sur l’essence, d’augmenter les taxes sur les cigarettes et de taxer davantage les avantages liés aux bourses d’études supérieures.
S’il n’y a pas d’autre choix, le Trésor pourrait, semble-t-il, recommander d’augmenter la TVA applicable à la quasi-totalité des biens de consommation, qui s’élève actuellement à 17 %.

La loi rectificative de finances pour 2023 a été adopté par 59 voix contre 45 à la mi-décembre, afin de couvrir les coûts des combats en cours avec les groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah depuis le 7 octobre, y compris l’augmentation des dépenses militaires et des dépenses civiles telles que l’hébergement des personnes évacuées du nord et du sud. Des partis de gauche comme de droite se sont opposés à ce budget parce qu’il allouait également des fonds à certains projets qui n’étaient pas liés à l’effort de guerre.
Sur les 28,9 milliards de shekels consacrés à la guerre, quelque 17 milliards de sheklels iront aux dépenses de sécurité, notamment à l’achat d’armes et au paiement des réservistes de Tsahal, tandis que 12 milliards de sheklels serviront à financer les dépenses sur le front intérieur.
Environ 6,1 milliards de shekels ont été réaffectés au logement des personnes évacuées du nord et du sud d’Israël, à l’aide financière aux personnes blessées pendant la guerre, à l’organisation de la scolarité des personnes évacuées et aux mesures d’incitation à l’emploi.
1,8 milliard de shekels sont utilisés pour renforcer les dispositifs de sécurité civile à l’intérieur d’Israël, y compris des fonds supplémentaires pour la police, le service pénitentiaire, les pompiers, les escouades de sécurité civile, l’équipement d’urgence pour les autorités locales et les abris anti-bombes.
Une autre enveloppe de 1,8 milliard de shekels a été allouée à la relance de l’économie, notamment sous la forme d’une aide aux besoins agricoles, de crèches, d’une compensation pour les institutions culturelles et d’un « coussin de sécurité » pour la navigation et l’aviation.
Un autre milliard a été affecté au renforcement du système de santé, notamment aux services de santé mentale, à l’achat de médicaments et à la protection des hôpitaux contre les tirs de roquettes.
Parmi les fonds de la coalition les plus controversés qui ont été maintenus dans le budget, citons plus de 300 millions de shekels pour le ministère des Implantations et des projets nationaux, et la réaffectation de fonds pour le système éducatif ultra-orthodoxe.
La guerre a éclaté entre Israël et le Hamas le 7 octobre, lorsque quelque
3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant quelque 1 200 personnes et prenant plus de 240 otages de tous âges, pour la plupart des civils.
En réponse, Israël a promis d’éliminer le groupe terroriste par une campagne militaire de grande envergure à Gaza, tout en massant des forces au nord pour contrer les attaques du groupe terroriste Hezbollah, soutenu par l’Iran.