Feu vert pour trois usines de transformation de déchets en énergie
Le gouvernement va investir 2,8 milliards de shekels sur les 4 milliards de shekels du projet, afin de réduire le recours aux centres d'enfouissement des déchets
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Lundi, la Commission nationale des infrastructures a donné son feu vert au Ministère de la protection de l’Environnement pour trois nouveaux projets d’usines d’incinération des déchets. Elles verront le jour dans le centre du pays.
Présentées comme des usines de transformation de déchets en énergie, les nouvelles installations seront situées à la sortie Morasha, à Hiriya, sur le site d’une ancienne décharge de Tel Aviv et dans la zone industrielle du nord de la ville côtière d’Ashdod.
D’autres usines sont également en projet, notamment dans les environs de Maale Adunim en Cisjordanie, à proximité de Jérusalem.
« Ces infrastructures de transformation des déchets en énergie, ainsi que d’autres projets proposés par la commission, traiteront des déchets solides qui auraient autrement été envoyés vers un centre d’enfouissement », a annoncé le ministère dans un communiqué.
Selon le ministère, les trois usines s’inscrivent dans le Plan stratégique d’Israël pour le traitement des déchets à l’horizon 2030. Elles « ont pour objectif de réduire [le nombre de] centres d’enfouissement et leurs dangers pour l’environnement ».
Toujours selon le ministère, le plan doit conduire Israël à recycler 51 % de ses déchets, à en traiter 23 % dans des usines de valorisation énergétique et les 26 % restants vers des centres d’enfouissement. Actuellement, 80 % des déchets terminent dans de tels centres. S’ils ne sont pas construits correctement, les sites d’enfouissement des déchets peuvent entraîner la pollution des nappes phréatiques. De fait, des liquides peuvent fuiter des détritus, et des émissions de méthane dans l’air peuvent se produire. Selon les experts, le méthane contribue 20 fois plus au réchauffement climatique que le dioxyde de carbone.
Les usines seront construites sur la base d’un partenariat public-privé. Le gouvernement participera à hauteur de 2,8 milliards de shekels pour un coût total estimé à 4 milliards de shekels.
Le ministère a déclaré que les installations pourraient inclure des systèmes de traitement de l’air. Les niveaux de pollution autorisés seront basés sur les standards européens, et les usines seront conformes à la Loi de l’air propre israélienne.