Finlande : Un député juif agressé, les dirigeants condamnent
Les dirigeants du pays et les députés ont fermement condamné l’agression de Ben Zyskowicz, bien connu de la communauté juive, député depuis 40 ans
Ben Zyskowicz, 68 ans, député conservateur de confession juive, a été agressé ce week-end dans une station de métro à Helsinki, a rapporté la presse finlandaise.
Les dirigeants du pays et les députés ont fermement condamné l’agression de cet homme bien connu de la communauté juive, député depuis 40 ans, qui faisait campagne pour les élections générales du 2 avril.
Le président Sauli Niinisto a condamné cet « acte lâche » anti-démocratique. La Première ministre Sanna Marin a elle qualifié l’attaque de « choquante ». « Tout le monde doit avoir le droit de faire campagne en paix, sans menace de violence. Une attaque contre un candidat est une attaque contre la démocratie », a-t-elle déclaré.
L’agresseur, âgé entre 30 et 40 ans, a reproché à Zyskowicz la décision de la Finlande de rejoindre l’OTAN et lui a lancé des insultes antisémites, a indiqué le député au journal finlandais Helsingin Sanomat. L’individu aurait également menacé de le pousser sur les voies du métro et de le tuer.
Zyskowicz a indiqué avoir été touché au visage, qu’il était tombé au sol, et qu’il souffre d’ecchymoses, d’égratignures et d’autres blessures mineures.
Ben Zyskowicz joutui hyökkäyksen kohteeksi. Avustajat jättivät ja juoksivat karkuun. Ben luuli että Itä-Helsingissä löytyy kannatusta. On siellä pyörinyt vaalien alla ennenkin. pic.twitter.com/c0E1zhfEjm
— Dylan K. Müller (@Taisto_Airomela) March 25, 2023
La police a appréhendé un suspect peu après les faits.
Selon le député, le motif de l’agression était politique. Zyskowicz est membre du Parti de la coalition nationale de centre-droit, en tête des sondages pour les prochaines élections. Son parti demande l’adhésion de la Finlande à l’OTAN depuis plus de 20 ans.
La violence politique est extrêmement rare en Finlande, et les responsables politiques ont l’habitude de circuler librement dans les rues et commerces, sans sécurité, et seuls le chef de l’État et le Premier ministre ont des gardes du corps.