FMI : L’économie palestinienne dévastée par le conflit contre le Hamas
Israël souffre aussi du conflit qui a fortement réduit le tourisme dans la région, mais aussi mobilisé une partie de sa force de travail, sans compter le coût de sa défense
L’économie du territoire, mais également de Cisjordanie, a été totalement dévastée par un an de conflit, a souligné jeudi le Fonds monétaire international (FMI).
Selon les données de l’institution, le PIB de la bande de Gaza a reculé de 86 % sur le premier semestre de l’année, par rapport à la même période en 2023, alors que l’économie de Cisjordanie est en recul de 25 % sur la même période, a détaillé la directrice de la communication, Julie Kozack, à l’occasion d’un point presse régulier.
Plus encore, la population gazaouie « doit affronter des conditions socio-économiques désastreuses, renforcées par la crise humanitaire en cours et l’insuffisance de l’accès à l’aide internationale », a insisté Kozack.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le groupe terroriste palestinien et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 42 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre
Israël a également souffert économiquement du conflit, qui a fortement réduit le tourisme dans la région, mais aussi mobilisé une partie de sa force de travail, avec une baisse de 20 % de son PIB sur le dernier trimestre de 2023, qu’une reprise partielle sur le premier semestre 2024 n’a pas permis de rattraper.
L’élargissement du conflit au Liban « renforce les risques et l’incertitude et pourrait avoir d’importantes conséquences économiques sur la région et au-delà », a ajouté Kozack.
D’autant que « l’intensification du conflit au Liban vient renforcer une situation macroéconomique et sociale déjà fragile », a-t-elle ajouté.
« Nous suivons la situation de près et beaucoup d’inquiétude », a conclu Kozack.