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France : 4 hommes appartenant à la mouvance néonazie condamnés

La cour a retenu leur "adhésion sans aucune réserve au néonazisme", leurs échanges portant sur les armes et la recherche de cibles et l'aspect de plus en plus sécurisé de leurs communications

Photo d'illustration. La police garde une synagogue pendant une visite du ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve à Marseille, dans le sud de la France, le 14 janvier 2016. (Crédit : AP Photo/Claude Paris)
Photo d'illustration. La police garde une synagogue pendant une visite du ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve à Marseille, dans le sud de la France, le 14 janvier 2016. (Crédit : AP Photo/Claude Paris)

Quatre hommes appartenant à la mouvance néonazie et soupçonnés de projets criminels ont été condamnés vendredi à des peines allant de un à dix-huit ans de prison ferme par une cour d’assises spéciale des mineurs à Paris.

La peine la plus lourde, dix-huit ans de réclusion criminelle assortie d’une peine de sûreté des deux tiers, a été prononcée contre Alexandre Gilet, ex-gendarme volontaire grenoblois de 27 ans qui « détenait des armes, des explosifs (…) et avait pris un ascendant incontestable sur le groupe », selon le président de la cour, Christophe Petiteau.

Les trois autres accusés, qui comparaissaient libres sous contrôle judiciaire, sont condamnés à des peines plus légères, dont la partie ferme sera « aménageable », a précisé le président.

Evandre Aubert, un Ardéchois de 28 ans, décrit comme « l’idéologue » du groupe, est condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux ferme. La cour a notamment tenu compte de sa démarche de prévenir la gendarmerie en août 2018.

Julien (prénom modifié), un Tourangeau de 22 ans mineur au moment des faits, au « rôle essentiel », écope de la même peine.

La cour a tenu compte de ses « vrais efforts de réinsertion » et de l' »excuse de minorité », ce qui diminue par deux la peine qui lui aurait été infligée s’il avait été majeur.

Le jeune homme a fondu en larmes dans les bras de son avocate à l’énoncé du verdict.

Gauthier Faucon, fils de militaire de 25 ans habitant à Tours, à l' »implication moins importante » – il avait acheté illégalement un fusil à pompe à Alexandre Gilet -, écope lui de trois ans de prison dont un ferme.

« Gravité des actes envisagés »

Les quatre hommes, qui ont dix jours pour faire appel, étaient jugés depuis le 19 juin pour « association de malfaiteurs terroriste ». Ils encouraient trente ans de réclusion (la moitié pour Julien en tenant compte de l’excuse de minorité).

Membres d’un forum privé sur la messagerie Discord, nommé « projet Waffenkraft » (puissance de feu), créé en 2017 par Julien et qui comptait une vingtaine de membres, ils y échangeaient propos haineux et menaces contre les étrangers, les Juifs, les homosexuels et les institutions.

En juillet 2018, les quatre accusés s’étaient retrouvés avec un cinquième jeune, un collégien de 14 ans, pour une séance de tir clandestine en forêt dans la région de Tours.

Certains avaient seulement essayé les armes détenues par Alexandre Gilet – un pistolet, un fusil de chasse et un fusil d’assaut -, mais ce dernier et Julien s’étaient entraînés activement.

Ils étaient aussi accusés d’avoir préparé des actions violentes contre des mosquées, des organisations comme le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et des personnalités politiques telles que l’ex-candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon.

La cour a retenu leur « adhésion sans aucune réserve au néonazisme », leurs échanges portant sur les armes et la recherche de cibles et l’aspect de plus en plus sécurisé de leurs communications.

Selon elle, le « caractère terroriste » de leur groupe « ressort de la gravité des actes envisagés »: des « assassinats probablement de masse » contre les populations objet de leur « haine » ou des hommes politiques.

Jeudi, l’avocat général avait requis vingt-deux ans de réclusion avec une peine de sûreté des deux tiers contre Alexandre Gilet, six ans contre Julien, cinq ans dont trois de sursis probatoire contre Evandre Aubert et quatre ans dont deux de sursis probatoire à l’encontre de Gauthier Faucon.

Le collégien avait lui déjà été condamné en décembre à deux ans de prison avec sursis par un tribunal des enfants statuant en matière criminelle.

Une dizaine de procédures terroristes en lien avec l’ultradroite ont été ouvertes ces dernières années au pôle antiterroriste de Paris.

Il s’agit du premier dossier de cette nature jugé par une cour d’assises et non en correctionnelle.

Le huis clos habituel devant une cour d’assises des mineurs a été levé au début du procès par le président, après une demande de l’avocat général.

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