France : Des manifestants arrêtés pour avoir agressé des gardiens de la sécurité à un salon juif
Personne n'a été blessé dans cet incident survenu au salon de l'Alyah à Lyon - où des perturbations similaires avaient eu lieu au mois de décembre
A Lyon, en France, la police a arrêté plusieurs personnes qui avaient agressé des membres de l’équipe de sécurité qui montaient la garde lors d’un événement organisé par l’Agence juive pour Israël, a annoncé l’organisation.
Il n’y a pas eu de blessé grave lors de cet incident qui est survenu mardi soir, a indiqué le bureau français de l’Agence juive dans un communiqué.
L’altercation a suivi une manifestation pro-palestinienne qui avait eu lieu, dans l’après-midi, aux abords de la gare de Perrache et de la gare routière, tous deux situés dans le centre de la ville.
L’Agence juive pour Israël avait organisé un salon de l’Alyah – un événement qui vise à encourager l’immigration des Juifs en Israël – dans un bâtiment du même quartier. Il devait ouvrir ses portes plusieurs heures après la fin du rassemblement.
Environ 90 minutes après le début du salon, plusieurs activistes pro-palestiniens sont arrivés et ils ont commencé à agresser les gardiens de la sécurité. La police est intervenue, a précisé le communiqué qui a été émis en français.
« Les agresseurs ne sont entrés à aucun moment dans le bâtiment et les participants n’ont couru aucun danger », a noté le communiqué. Les protestataires ne se trouvaient plus dans la rue lorsque le salon s’est terminé et les visiteurs ont quitté les lieux « en toute sécurité », a-t-il précisé.
Ofir Sofer, le ministre israélien chargé de l’Alyah et de l’Intégration, a déclaré que « je prends très au sérieux l’agression antisémite survenue pendant le salon de l’Alyah à Lyon et j’appelle le gouvernement français à agir avec fermeté face à l’antisémitisme et face à ceux qui apportent leur soutien au commandant du Hamas, Yahya Sinwar, et au massacre du 7 octobre. »
Ce sont plus de 3 000 personnes qui ont assisté à toute une série de salons de l’Alyah à Paris, à Marseille et à Lyon, cette semaine, a dit Sofer. L’Agence juive s’attend à ce qu’environ 3 200 nouveaux immigrants – des Olim – s’installent en Israël, cette année, un chiffre multiplié par trois par rapport à l’année dernière, a déclaré Shay Felver, un représentant de l’Agence juive, lors d’une réunion de Commission à la Knesset qui était consacrée à la l’Alyah, dans la journée de lundi.
Ariel Kandel, à la tête de l’ONG Qualita, un groupe qui encourage l’alyah depuis la France, a expliqué au Times of Israel qu’un événement similaire était arrivé à Lyon pendant un salon encore une fois consacré à l’alyah, au mois de décembre dernier. « C’est malheureusement la réalité en France », a-t-il déploré.
C’est la France, en 2023, qui a enregistré la plus forte augmentation des actes antisémites enregistrés parmi tous les pays dont les statistiques sont considérées comme fiables, selon un rapport qui a été publié, au début du mois, par l’Université de Tel Aviv et l’Anti-Defamation League (ADL). Les incidents, en France, avaient presque quadruplé en 2023 comparativement à 2022 – passant de 436 en 2022 à 1 676 en 2023.
Le 17 mai, une synagogue a été incendiée dans la ville de Rouen, en France – la police a évoqué un crime de haine antisémite.
Le bilan 2023 a montré que 74 % des incidents étaient survenus après le 7 octobre – date à laquelle les terroristes du Hamas avaient franchi la frontière séparant Israël de la bande et qu’ils avaient tué près de 1 200 personnes, des civils en majorité, dans le sud du pays. Ils avaient aussi enlevé 252 personnes, qui avaient été prises en otage à Gaza. L’État juif avait, en riposte, lancé une campagne militaire qui est encore en cours dans l’enclave côtière. Il y a aussi des hostilités quotidiennes sur la frontière nord d’Israël, où l’armée israélienne affronte le Hezbollah.
« La guerre en Israël, avec ce climat d’antisémitisme et les milliers d’incidents qui prennent pour cible les Juifs de France, entraîne un désir sans précédent, chez les Juifs de France, de faire l’Alyah et d’aider à l’effort de guerre », a dit Kandel dans une déclaration, lundi.
Le ministère de la Santé placé sous l’autorité du groupe terroriste, à Gaza, affirme que plus de 35 000 personnes ont perdu la vie dans la bande, dans le cadre de l’offensive israélienne, jusqu’à présent – même si seulement environ 24 000 morts ont été identifiés dans les hôpitaux. Ce bilan, qui est invérifiable, comprend environ 15 000 hommes armés que l’armée israélienne dit avoir tué dans les combats. Israël déclare également avoir abattu environ un millier de terroristes sur son sol, le 7 octobre.
Dans de multiples villes de France, d’Europe, d’Amérique du nord et au-delà, des manifestants anti-israéliens et pro-palestiniens organisent des rassemblements hebdomadaires accusant Israël de « génocide » et autres crimes de guerre.