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Nouvelle contestation du parquet dans le meurtre de Sarah Halimi

L'hypothèse des juges, signifiée vendredi, a relancé la crainte des parties civiles que le suspect Kobili Traoré, 29 ans, ne soit jamais jugé

Sarah Halimi. (Crédit : autorisation de la Confédération des Juifs de France et des amis d’Israël)
Sarah Halimi. (Crédit : autorisation de la Confédération des Juifs de France et des amis d’Israël)

Le parquet de Paris s’est de nouveau opposé lundi aux juges d’instruction dans le meurtre en 2017 d’une sexagénaire juive, Sarah Halimi, interjetant appel d’une ordonnance dans laquelle ces juges penchaient pour l’irresponsabilité pénale du suspect.

L’hypothèse des juges, signifiée vendredi, a relancé la crainte des parties civiles que le suspect Kobili Traoré, 29 ans, ne soit jamais jugé bien que le parquet ait réclamé le mois dernier son renvoi devant une cour d’assises pour « homicide volontaire » à caractère antisémite.

Dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 à Paris, Kobili Traoré, pris d’une « bouffée délirante », selon les experts, s’était introduit chez sa voisine âgée de 65 ans, au troisième étage d’un immeuble du quartier populaire de Belleville, après avoir traversé l’appartement d’une famille d’amis qui s’étaient barricadés dans une chambre.

Aux cris de « Allah Akbar », entrecoupés d’insultes et de versets du Coran, le jeune homme, musulman, l’avait rouée de coups sur son balcon avant de la précipiter dans la cour.

Selon une source proche du dossier, les magistrats instructeurs, comme le prévoit la loi, devaient saisir la chambre de l’instruction « pour apprécier les suites médicales et juridiques » à donner à cette affaire, qui avait déclenché un vif débat sur la résurgence de l’antisémitisme en France.

Trois expertises psychiatriques réalisées au cours de l’enquête concordent pour dire que le jeune homme, sans antécédent psychiatrique, ne souffre pas de maladie mentale mais qu’il a agi lors d’une « bouffée délirante » provoquée par une forte consommation de cannabis. Ces examens divergent cependant sur la question de l’abolition ou de l’altération de son discernement.

Dans leur ordonnance, révélée par le quotidien Le Parisien, les juges estiment qu’il y a des « raisons plausibles » de conclure à l’abolition du discernement de Kobili Traoré au moment des faits, autrement dit à son irresponsabilité pénale.

Ils écartent également « la circonstance aggravante du caractère antisémite » du meurtre, selon une source proche du dossier.

Cette affaire avait relancé le débat sur l’antisémitisme dans certains quartiers populaires sous l’effet d’un islam identitaire, controverse qui sera ravivée un an plus tard par le meurtre d’une octogénaire juive à Paris, Mireille Knoll.

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