France : Un appel à dissoudre LFI, le NPA, les Indigènes de la République
Ces partis et organisations ont mis sur le même plan le Hamas et le gouvernement israélien, ou ont soutenu une nouvelle intifada
Le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier (Les Républicains) a saisi ce mercredi le procureur de la République suite à des propos de certains élus de La France insoumise, qui « peuvent être assimilés à de l’apologie du terrorisme », a-t-il annoncé sur X.
« Ce matin encore, le patron de La France insoumise a refusé de qualifier le Hamas de terroriste ! », avait-il posté plus tôt mercredi.
Ces messages font suite à sa demande, lundi, à Elisabeth Borne de : « soutenir sa proposition de loi pour pénaliser l’antisionisme ; dissoudre des partis ayant fait l’apologie du terrorisme : le NPA, La France insoumise, la Jeune Garde, les Indigènes de la République. »
Depuis l’attaque du Hamas samedi, La France insoumise se trouve accusée d’avoir mis sur le même plan le Hamas et le gouvernement israélien, s’aliénant ses partenaires de gauche et créant des divisions en interne.
Je saisis le procureur de la République sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale.
Les propos de certains élus de La France Insoumise, peuvent être assimilés à de l’apologie du terrorisme, sanctionné par l’article 421-2-5 du code pénal. pic.twitter.com/pdtkkuBxB7
— Stéphane Le Rudulier (@slerudulier) October 11, 2023
La France Insoumise comme le NPA font l’apologie du terrorisme du Hamas
Ils sont les héritiers des ligues antisémites des années 1930 dissoutes par la loi du 10 janvier 1936.
Nous avons les outils pour dissoudre ces partis.
Oui à la dissolution de La France Insoumise@TPMP pic.twitter.com/XWOYWcnTeX
— Stéphane Le Rudulier (@slerudulier) October 11, 2023
Face à la 5ème colonne antisémite je demande à @Elisabeth_Borne :
– de soutenir ma proposition de loi pour pénaliser l’antisionisme
– la dissolution des partis ayant fait l’apologie du terrorisme :
le NPA, La France Insoumise, la Jeune Garde, les Indigènes de la République pic.twitter.com/eBnLVFt48T
— Stéphane Le Rudulier (@slerudulier) October 9, 2023
Le parti est aussi accusé d’avoir, à des fins électoralistes, refusé de reconnaitre le caractère terroriste du Hamas et de son attaque.
Depuis longtemps et à de multiples occasions, LFI a été accusé d’accointances avec l’antisémitisme.
Ces derniers jours, d’autres responsables politiques ont aussi demandé des sanctions contre le parti de Jean-Luc Mélenchon.
Cette incapacité de la LFI à condamner sans ambiguïté les attaques d’une organisation terroriste m’inspire colère, dégoût & mépris
J’espère que des sanctions seront considérées contre certains députés car ce relativisme quand il s’agit d’actes de terreur, ça suffit !
⬇️ https://t.co/R4c0vEr2vi— Astrid Panosyan-Bouvet (@AstridPanosyan) October 8, 2023
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui accusé mercredi Jean-Luc Mélenchon et LFI de faire « du jihadisme d’atmosphère », « une espèce de stratégie de crime contre la pensée » qui créé « une atmosphère propice à l’antisémitisme ».
Il accuse lui aussi LFI de ne pas vouloir condamner l’attaque du Hamas contre Israël.
« Le verbe est important. Quand vous utilisez mal votre verbe, surtout quand vous êtes très intelligents comme M. Mélenchon et Mme (Mathilde) Panot, on sait qu’ils le font avec une espèce de stratégie de crime contre la pensée », a-t-il dit mercredi sur Radio J. « Cela crée une atmosphère qui est propice à l’antisémitisme. »
Comme on lui demandait si cela pouvait favoriser les actes antisémites, le ministre a répondu : « Je ne veux pas faire de politique fiction mais c’est sûr que quand on entend des paroles violentes, quand on refuse de condamner des choses évidentes, lorsqu’on manipule parfois l’information, on crée un halo, ce que l’on appelle dans les services de renseignement le djihadisme d’atmosphère. »
Ce « jihadisme d’atmosphère permet aux gens de passer à l’acte, on crée un halo qui malheureusement justifie des actes injustifiables », a-t-il insisté.
Après avoir prévenu lundi qu’il se réservait le droit de signaler à la justice des propos ou des comportements appelant à « la haine », voire d’engager une procédure de dissolution d’organisations, M. Darmanin a évoqué « les Indigènes de la République ».
« Ils font partie des personnes et des collectifs que nous regardons de très près », a-t-il dit.
La veille, le ministre avait annoncé que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou était visé par une enquête pour apologie du terrorisme après un communiqué samedi de soutien aux palestiniens et « aux moyens de lutte qu’ils et elles ont choisis pour résister ». « Intifada ! » concluait le NPA.
M. Darmanin répète depuis lundi qu’il n’y a pas de « menace avérée » contre des intérêts juifs en France, mais appelle à la « grande vigilance » de tous face au risque d’une action isolée au nom de la défense de l’islam.
Les autorités françaises sont ainsi particulièrement attentives à tout signe pouvant révéler une propagation du conflit dans le pays, qui compte à la fois la plus forte communauté musulmane et la plus grande communauté juive d’Europe.