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François Hollande au Qatar pour un important contrat militaire

Le président français va finaliser l'accord de vente des 24 rafales ; Il sera mardi le premier chef d'Etat occidental invité d'un sommet du Conseil de coopération du Golfe

Le président français François Hollande le 30 avril 2015 lors d'une visite au centre de formation maritime de l'emploi de l'industrie du lycée Vauban au "Campus des Métiers et des qualifications des Industries de la mer" à Brest (Crédit : AFP PHOTO FRED TANNEAU)
Le président français François Hollande le 30 avril 2015 lors d'une visite au centre de formation maritime de l'emploi de l'industrie du lycée Vauban au "Campus des Métiers et des qualifications des Industries de la mer" à Brest (Crédit : AFP PHOTO FRED TANNEAU)

Arrivé à Doha lundi matin, Hollande doit s’entretenir avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, pour évoquer, outre ce contrat officialisant la vente de 24 Rafale pour 6,3 milliards d’euros, les multiples crises qui secouent la région, à commencer par le conflit au Yémen voisin.

Le Yémen sera également l’un des thèmes majeurs de la réunion du CCG à laquelle le président français participera mardi en Arabie saoudite. Cinq des six monarchies du Golfe membres de cette instance font en effet partie de la coalition arabe, dirigée par Ryad, qui mène des raids aériens au Yémen pour empêcher une rébellion chiite, soutenue par l’Iran, de prendre le contrôle de l’ensemble de ce pays de la péninsule arabique.

A Doha, ce sont en fait deux contrats distincts qui doivent être paraphés lundi par le Qatar et la France.

Le premier, conclu par l’Etat du Qatar avec les industriels –Dassault Aviation, constructeur du Rafale, et le fabricant européen de missiles MBDA qui en fournit l’armement– officialise la vente de 24 Rafale au petit émirat gazier, six en version biplace et 18 en version monoplace.

Le second, confidentiel, est un accord intergouvernemental portant sur la formation de 36 pilotes et d’une centaine de mécaniciens, mais traitant aussi d’autres questions comme l’instruction d’officiers de renseignement.

En plus d’un avion de combat, le Rafale est en effet un avion de reconnaissance doté de puissants moyens d’observation.

‘Feuille de route’

Après cette cérémonie de signature, le président français s’envolera dans l’après-midi pour l’Arabie saoudite où il s’entretiendra en soirée avec le roi Salmane.

Il sera ainsi le premier chef d’Etat occidental reçu en Arabie depuis le vaste remaniement annoncé la semaine dernière à la tête du royaume, premier exportateur mondial de brut.

Le roi Salmane, qui a accédé au trône en janvier, a fait de l’un de ses neveux le nouveau prince héritier, de l’un de ses fils le second dans l’ordre de succession et de l’actuel ambassadeur à Washington le nouveau chef de la diplomatie saoudienne.

Une déclaration commune franco-saoudienne portant sur une « feuille de route » politique, économique, stratégique et militaire sera signée à l’occasion de cette visite, a indiqué la présidence française.

Mardi matin, François Hollande devrait s’entretenir aussi avec l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. Puis il sera l’hôte d’un sommet extraordinaire du CCG réunissant l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman, le Koweït et le Qatar.

Outre le Yémen, le programme nucléaire de l’Iran, grand rival chiite des monarchies sunnites du Golfe, et la lutte contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie seront à l’ordre du jour de cette rencontre.

L’organisation humanitaire Action contre la faim (ACF) a appelé lundi François Hollande à profiter de sa visite à Ryad pour plaider pour une cessation des hostilités au Yémen et la levée du blocus qui empêche la distribution d’aide aux civils.

Hôte du CCG, le président français brûle quelque peu la politesse à son homologue américain Barack Obama qui recevra les dirigeants de cette instance à la mi-mai aux Etats-Unis pour tenter de les rassurer sur l’accord-cadre conclu début avril avec l’Iran sur son programme nucléaire.

L’Arabie saoudite est très méfiante à l’égard de l’Iran et redoute notamment que ce pays n’encourage la prolifération nucléaire dans la région.

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