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Friedman déconseille une annexion « unilatérale » d’Israël

Après avoir donné son feu vert à la souveraineté sur les implantations suite au plan de paix Trump, l'ambassadeur a déclaré qu'une action précipitée mettrait le plan en danger

L'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, s'exprime pendant la conférence du Forum Kohelet au centre Menachem Begin de Jérusalem, le 8 janvier 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
L'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, s'exprime pendant la conférence du Forum Kohelet au centre Menachem Begin de Jérusalem, le 8 janvier 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

L’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a déclaré dimanche que toute décision israélienne « unilatérale » d’annexer des parties de la Cisjordanie mettrait en danger le plan de paix de Washington au Moyen Orient, dévoilé le mois dernier, revenant sur sa position antérieure sur la question.

Quelques minutes après que le président américain Donald Trump eut dévoilé les détails du plan tant attendu le 28 janvier, Friedman avait expliqué aux journalistes qu’“Israël n’a pas besoin d’attendre du tout” lorsqu’on lui avait demandé s’il y avait une « période de temps » qui devrait s’écouler avant que le pays puisse étendre sa souveraineté à la vallée du Jourdain et aux implantations.

« Le délai d’attente serait le temps qu’il leur faut pour obtenir les validations internes et pour créer évidemment la documentation, le calibrage, la cartographie, qui nous permettrait de procéder à une évaluation, de s’assurer qu’elle est cohérente avec la carte conceptuelle », avait-il ajouté à l’époque. « S’ils souhaitent appliquer le droit israélien aux zones allouées à Israël, nous le reconnaîtrons ».

Cependant, le conseiller principal de Trump, Jared Kushner, a depuis lors déclaré que les Etats-Unis ne soutiendraient pas une annexion avant les élections à la Knesset du 2 mars, et que le travail sur le dossier par une équipe commune prendrait au moins deux mois. Netanyahu a par la suite renoncé à son projet de procéder immédiatement à cette étape.

Sur cette photo prise le 27 janvier 2020, le président américain Donald Trump (au centre) rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (2e à gauche) aux côtés de l’ambassadeur israélien aux États-Unis Ron Dermer (à gauche), du secrétaire d’État américain Mike Pompeo (2e à droite) et du conseiller de la Maison Blanche Jared Kushner (à droite) dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC. (SAUL LOEB / AFP)

Dimanche, Friedman s’est aligné sur la position actualisée de l’administration.

« La vision du président Trump pour la paix est le fruit de plus de trois ans de consultations étroites entre le président, le Premier ministre Netanyahu et leurs cadres supérieurs respectifs », a-t-il tweeté.

« Comme nous l’avons déclaré, l’application du droit israélien aux territoires que le plan prévoit de rattacher à Israël est subordonnée à l’achèvement d’un processus de cartographie par une commission mixte israélo-américaine », a-t-il ajouté. « Toute action unilatérale avant l’achèvement des travaux de la commission met en danger le Plan et la reconnaissance américaine ».

Netanyahu, dans des observations publiques dimanche au début de la réunion hebdomadaire du cabinet, a mentionné la question de l’annexion de la Cisjordanie, indiquant qu’Israël avait indépendamment commencé à cartographier le territoire, mais n’a pas directement commenté la déclaration de Friedman.

« A Washington, lors de ma dernière visite, nous avons écrit l’histoire », a-t-il déclaré. « Nous avons présenté un plan américain selon lequel Israël reconnaîtra sa souveraineté dans la vallée du Jourdain, le nord de la mer Morte, toutes les localités [israéliennes] de Judée et de Samarie sans exception – grandes ou petites – et les grands territoires qui les entourent.

« Cela nécessite une cartographie précise de ces zones, de l’ensemble du territoire », a poursuivi M. Netanyahu. « Le travail a commencé, l’équipe israélienne a déjà commencé, le train est parti et ce travail sera achevé ».

Un gros plan de la « carte conceptuelle de la vision pour la paix » de l’administration Trump, publiée le 28 janvier 2020.

Netanyahu a insisté sur le fait que l’administration Trump soutiendrait finalement l’annexion de ces zones par Israël, mais a reconnu que cela ne se ferait pas tant que le processus de cartographie ne serait pas terminé.

« Les États-Unis et nous avons convenu que lorsque ce processus sera terminé, nous le présenterons au gouvernement [pour approbation]. Mais les Américains disent de la manière la plus claire : ‘Nous voulons vous donner la reconnaissance et nous vous la donnerons quand le processus sera terminé’ « , a-t-il déclaré.

« La reconnaissance est l’essentiel. Nous avons apporté ceci, j’ai apporté ceci », a ajouté le Premier ministre. « Nous ne voulons pas mettre cela en danger, nous travaillons de manière responsable et intelligente.

Immédiatement après l’annonce par M. Trump de la publication de sa proposition de paix israélo-palestinienne lors d’une cérémonie à la Maison Blanche à laquelle assistait M. Netanyahu, le Premier ministre a déclaré aux journalistes qu’il prévoyait de soumettre son projet d’annexion de la vallée du Jourdain et des implantations de Cisjordanie à l’approbation du cabinet dans les jours à venir.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (2e à droite) assiste à la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem, le 9 février 2020. (Ronen Zvulun/Pool/AFP)

Depuis qu’il a renoncé à sa promesse initiale, Netanyahu s’est abstenu de donner un calendrier pour l’annexion, mais lors d’un événement de campagne mardi, il a exhorté les participants à l’aider à se faire réélire, en disant qu’une victoire permettrait à son parti, le Likud, d’obtenir l’approbation du plan de paix Trump.

Ces propos semblaient être une reconnaissance du fait que l’annexion ne serait pas sur la table avant le vote national du 2 mars prochain.

Néanmoins, Netanyahu aurait dit aux dirigeants des implantations jeudi qu’il travaillait toujours sur un certain degré d’annexion avant les élections, selon les participants à la réunion.

Le maire d’Efrat, Oded Revivi, a qualifié dimanche la déclaration de Friedman de « réveil pour nous tous » et a exhorté ses collègues des implantations à coopérer avec le gouvernement sur cette question.

Revivi a déclaré qu’il était « erroné » pour Israël de prendre des mesures unilatérales en ce moment, ajoutant que « l’ambassadeur Friedman, au nom de l’administration américaine, présente une rare occasion de s’asseoir avec les Américains et de tenir des discussions par le biais d’un gouvernement élu pour déterminer les futures frontières d’Israël ».

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