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Friedman : La tentative d’assassinat de Trump « est notre 7 octobre »

L'ancien ambassadeur appelle la fusillade de samedi "notre 7 octobre" et félicite l'ancien président de s'être redressé, "le visage en sang, pour montrer à tous qu'il allait bien"

L'ancien ambassadeur américain en Israël David Friedman s'exprime lors d'un événement de la Coalition juive républicaine à Philadelphie, le 17 août 2022. (Crédit : Matt Rourke/AP)
L'ancien ambassadeur américain en Israël David Friedman s'exprime lors d'un événement de la Coalition juive républicaine à Philadelphie, le 17 août 2022. (Crédit : Matt Rourke/AP)

David Friedman, l’ambassadeur américain en Israël sous l’ancien président Donald Trump, a déclaré lundi que la tentative d’assassinat de Trump samedi était le 7 octobre de l’Amérique, comparant l’échec « inexplicable » à empêcher la fusillade à l’échec à empêcher l’invasion et le pogrom menés par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël l’année dernière.

Interviewé par la Douzième chaîne, Friedman a été interrogé sur la manière dont l’assassin potentiel de Trump, un jeune homme de 20 ans dont les motivations restent inconnues, a pu tirer sur l’ex-président : « Qu’est-il arrivé au Secret service, comment expliquer ce relâchement de la sécurité ? »

Friedman a répondu « Regardez, vous avez eu votre 7 octobre – et à ce jour, personne n’a été capable d’expliquer comment cela a pu se produire, n’est-ce pas ? Et ceci est notre 7 octobre ».

L’incapacité d’Israël à empêcher l’assaut meurtrier du Hamas, malgré les renseignements indiquant les plans du groupe terroriste au pouvoir à Gaza, est communément considérée comme la pire catastrophe sécuritaire de l’histoire du pays.

Commentant la fusillade survenue samedi à Butler, en Pennsylvanie, Friedman a ajouté « qu’il ne parvenait absolument pas à comprendre comment quelqu’un avait pu monter sur un toit, au vu et au su de tout le monde, avec une vue dégagée sur l’ancien président des États-Unis, alors que ce dernier prononçait un discours ».

Le tireur, identifié comme étant Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park (Pennsylvanie), a réussi à tirer plusieurs coups de feu avant d’être tué par un tireur d’élite du Secret service. Trump a été touché à l’oreille et l’un de ses partisans a été tué par les tirs de l’assassin.

Le candidat républicain à la présidence, l’ancien Président Donald Trump, est entouré d’agents des services secrets américains après une tentative d’assassinat, lors d’un rassemblement de campagne, à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet 2024. (Crédit : Evan Vucci/AP)

« D’après ce qu’on m’a dit, les tireurs d’élite qui se trouvaient sur le toit ont tardé à tirer. Tout cela est inexplicable », a affirmé Friedman.

« Mais malheureusement, nous commençons à nous habituer à cela dans ce monde – des échecs réellement colossaux en matière de sécurité et de renseignement qui conduisent à ce genre de résultats horribles », a-t-il ajouté.

Selon les autorités, les forces de l’ordre auraient été informées de la présence de Crooks par des spectateurs du rassemblement de Trump qui avaient remarqué son comportement étrange à l’extérieur de l’événement, où il faisait les cent pas près des magnétomètres.

Crooks est monté sur un toit voisin avec un fusil de type AR. Un agent des forces de l’ordre locales est monté sur le toit où il a découvert Crooks, qui a pointé le fusil vers l’agent, selon le shérif du comté de Butler, Michael Slupe, cité par l’Associated Press. L’agent a reculé pour descendre l’échelle et c’est à ce moment-là que le tireur a tiré en direction de Trump.

Friedman, qui a indiqué qu’il n’avait pas vu la fusillade au moment où elle s’est produite – parce que, a-t-il dit « embarrassé », il dormait profondément en Israël (où il était très tôt dimanche matin) – a indiqué qu’il avait été « terriblement inquiet » lorsqu’il a vu ce qui s’était passé. Il a confié à la Douzième chaîne que « c’est un ami qui m’est très cher ».

Mais, a-t-il ajouté, « quand j’ai vu comment il s’est levé, comment il a forcé les services secrets à le laisser se redresser, malgré son visage ruisselant de sang, pour montrer à tout le monde qu’il allait bien, qu’il pouvait se relever, j’ai vu le Donald Trump que je connaissais ».

« Malgré tout le choc ambiant, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire, parce que c’est vraiment le gars que je connais… Son instinct s’est vraiment manifesté lors de cet événement. Beaucoup de gens, je suppose, dans ces circonstances, préféreraient garder la tête baissée, se tenir à l’écart des yeux du public. Tout ce qu’il voulait, c’était se lever, se tenir droit, lever le poing triomphalement pour dire qu’il avait survécu et qu’il allait bien. Et c’est exactement qui il est ».

Interrogé sur l’état de santé de Trump, Friedman a déclaré « qu’il allait vraiment bien, il va même mieux que bien. Il voit probablement une véritable providence divine dans le fait qu’il aurait pu perdre la vie si la balle avait été orientée d’un millimètre dans une autre direction ».

Friedman a ajouté qu’il était personnellement « plutôt optimiste quant à l’issue de cette affaire – à la fois pour [Trump] personnellement et pour le pays – et qu’il espérait que cela nous ramènerait à un niveau de civilité plus élevé dans notre discours ».

Le candidat républicain à la présidence, l’ancien président Donald Trump, est aidé à quitter la scène lors d’un événement de campagne à Butler, en Pennsylvanie, après une tentative d’assassinat, le 13 juillet 2024. (Crédit : Gene J. Puskar/AP)

La tentative d’assassinat contre l’ancien président a eu lieu deux jours avant le début de la Convention nationale républicaine à Milwaukee, dans le Wisconsin. L’événement s’est déroulé comme prévu, à la seule différence que Trump a fait savoir qu’il avait réécrit son discours à la suite de la fusillade.

Lors de la convention, lundi, Trump a annoncé que le sénateur JD Vance serait son colistier et qu’il briguerait la vice-présidence.

S’adressant à la Douzième chaîne lundi, la présentatrice Yonit Levi a déclaré : « Ce n’est pas un énorme secret que le Premier ministre [Benjamin] Netanyahu et ses conseillers souhaitent vivement que Trump soit réélu ».

Sous l’administration Trump, les États-Unis ont déplacé leur ambassade en Israël à Jérusalem, reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan et négocié les Accords d’Abraham, des accords de paix entre Israël et plusieurs nations régionales.

Le président américain Donald Trump, à gauche, se tournant pour offrir son stylo au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au centre, à la Maison Blanche à Washington, le 25 mars 2019, après avoir signé le décret officiel reconnaissant formellement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. De gauche à droite : Jared Kushner, conseiller de la Maison Blanche, Jason Greenblatt, envoyé spécial des États-Unis, David Friedman, ambassadeur des États-Unis en Israël, Ron Dermer, ambassadeur d’Israël aux États-Unis et Mike Pompeo, secrétaire d’État. (Crédit : AP/Susan Walsh)

Levi a toutefois ajouté que « les Israéliens ont entendu toutes sortes de choses de la part du président Trump ces derniers mois », citant en exemple les propos de Trump en mars qu’Israël devrait « finir » la guerre, ainsi que les remarques faites peu après le début de la guerre selon lesquelles le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, était « très malin« .

Friedman a répondu : « Vous aurez le même président Trump que celui que nous avons eu de 2017 à 2021, marqué par un soutien fort à Israël ».

Concernant la remarque de Trump sur « l’intelligence » du Hezbollah, Friedman a souligné que « dire que le Hezbollah est un ennemi redoutable ou qu’il est intelligent ne signifie pas qu’il est bon ou qu’il ne doit pas être vaincu. On peut être un ennemi redoutable et mériter d’être anéanti, et c’est précisément le cas du Hezbollah, sur les deux plans ».

Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah attaquent presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière israélo-libanaise, le groupe affirmant qu’il le fait en soutien à Gaza dans le cadre de la guerre en cours.

Friedman a indiqué à Levi que Trump était pour « une victoire rapide et décisive d’Israël », ajoutant qu’elle ne sera pas plus rapide, « mais elle est certainement en train de devenir décisive, et je pense qu’il est tout à fait d’accord avec cela ».

Friedman a ajouté que Trump « estime que la guerre devrait se terminer une fois qu’Israël sera victorieux, pas avant » et qu’il soutient une victoire décisive d’Israël contre « ces horribles ennemis terroristes ». Trump, a-t-il ajouté, « soutient Israël à 100 % ».

Lors du débat du mois dernier avec le président américain Joe Biden, qui se présente contre lui pour sa réélection, Trump a contesté l’affirmation de Biden selon laquelle le Hamas était la seule partie à la guerre qui souhaitait que les combats se poursuivent.

« En fait, c’est Israël qui [veut continuer à se battre], et vous devriez le laisser faire et le laisser finir le travail », avait affirmé Trump.

« Il ne veut pas le faire. Il est devenu comme un Palestinien », a ajouté Trump à propos de Biden, « mais ils ne l’aiment pas parce que c’est un très mauvais Palestinien. C’est un faible ».

A la question de savoir s’il soutiendrait la création d’un État palestinien pour garantir la paix dans la région, Trump a répondu : « Il faudra voir ».

Interrogé sur son propre rôle dans une éventuelle seconde administration Trump, Friedman a répondu qu’il y pensait « tout le temps », mais a refusé de révéler le contenu de ces pensées, ajoutant que ce sera « à lui de décider. Ce serait un honneur pour moi de servir les États-Unis de la manière qu’il jugera la meilleure ».

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