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Gabbay va avancer la date des primaires après une écrasante défaite électorale

Le leader du parti Travailliste ne devrait pas se représenter après l'échec électoral historique du parti de centre-gauche qui n'a remporté que six sièges à la Knesset

Le chef du Parti travailliste Avi Gabbay s'exprime devant ses partisans et les médias à l'annonce des résultats des élections au siège du parti à Tel Aviv, le 9 avril 2019. (Crédit : FLASH90)
Le chef du Parti travailliste Avi Gabbay s'exprime devant ses partisans et les médias à l'annonce des résultats des élections au siège du parti à Tel Aviv, le 9 avril 2019. (Crédit : FLASH90)

Le leader du parti Travailliste Avi Gabbay va organiser des primaires au sein de sa formation et ne se représentera probablement pas après le résultat électoral enregistré par le mouvement pacifiste la semaine dernière – le pire de toute son histoire.

Selon la Douzième chaîne, le parti se choisira un nouveau dirigeant dans les six mois à venir. Les députés Itzhik Shmuli et Stav Shaffir, deux étoiles montantes au sein de la formation politique, devraient briguer ce poste.

Gabbay a été soumis à des pressions croissantes appelant à sa démission après une défaite écrasante lors du scrutin de la semaine dernière. Les six sièges que la formation s’est adjugée sont le pire résultat enregistré dans toute l’histoire du mouvement ou dans celle de son prédécesseur – le Mapai – qui a dirigé Israël durant les 30 premières années de l’Etat. En comparaison, lors des élections de 2015, le parti Travailliste avait remporté 24 sièges dans le cadre de son alliance avec l’Union sioniste.

Quelques jours après les élections de mardi, Gabbay a déclaré qu’il se concerterait avec les membres du parti sur la possibilité « d’avancer la date des primaires ».

Réunion avec Avi Gabbay, chef du Parti travailliste, et des parlementaires travaillistes (de gauche à droite) : Stav Shaffir, Itzik Shmuli, Amir Peretz et Shelly Yachimovich, à Tel Aviv, le 13 février 2019. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Gabbay, qui a été ministre sous l’étiquette du parti Koulanou en 2015 et 2016 et qui a quitté sa formation pour rejoindre les Travaillistes, n’a jamais siégé à la Knesset et il a été élu député pour la toute première fois lors du scrutin de mardi.

La semaine dernière, il a établi clairement qu’il n’avait pas l’intention de quitter le mouvement et qu’il comptait mener à bien son mandat de député.

« Je continuerai à travailler pour les Travaillistes et le public israélien et, le 30 avril, je deviendrai officiellement membre de la Knesset israélienne et je servirai les citoyens depuis les bancs de l’opposition », a-t-il dit.

Shmuli et Shaffir, pour leur part, sont entrés dans l’arène politique en 2013 après s’être fait connaître dans tout le pays comme leaders d’un mouvement de protestation national contre le coût de la vie. Shmuli était arrivé en tête des votes lorsque le parti avait organisé une primaire générale pour établir sa liste de candidats pour la Knesset au mois de février, suivi par Shaffir.

La députée Stav Shaffir remercie les partisans après l’annonce des résultats des primaires du parti Travailliste à Tel Aviv, le 11 février 2019. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)

Les médias israéliens avaient spéculé sur une éventuelle démission de Gabbay, suivie de la nomination par ses soins d’un dirigeant par intérim. Le site d’information Ynet a prétendu que l’ex-chef du parti, Amir Peretz, était le mieux placé pour prendre la tête de la formation jusqu’aux primaires.

La semaine dernière également, le secrétaire-général travailliste, Eran Hermoni, a appelé publiquement à la démission de Gabbay, affirmant qu’un nouveau leader était nécessaire pour « commencer le travail de reconstruction » de ce parti historique de gauche.

Le parti se distingue particulièrement pour ses remplacements de dirigeants suite à des défaites électorales. Depuis sa victoire aux élections de 2012, il a connu le chiffre faramineux total de 13 leaders.

Mercredi dernier, le député Eitan Cabel, qui se trouvait en bas de liste lors des primaires travaillistes après avoir critiqué Gabbay et qui ne siégera pas à la prochaine Knesset, a estimé que « Gabbay doit immédiatement rendre les clés, et nous devons choisir un président du parti par intérim, car la situation telle qu’elle est ne peut pas continuer ainsi ».

Au terme du scrutin de 2015, le parti Travailliste, associé à la formation Hatnua de Tzipi Livni au sein de l’alliance de l’Union sioniste, incarnait le second parti le plus important du pays.

Le responsable de l’Union sioniste Avi Gabbay, à gauche, annonce la rupture choc de l’Union sioniste alors que sa partenaire politique et dirigeante de l’opposition Tzipi Livni, baisse les yeux au cours d’une réunion de faction du parti à la Knesset, le 1er janvier 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Mais quelques mois avant les élections de mardi, Gabbay avait annoncé en direct à la télévision la rupture avec Hatnua, démantelant dans les faits le partenariat qui constituait jusqu’alors l’Union sioniste – Livni, à ses côtés, apprenait la nouvelle au même moment, n’en ayant pas été notifiée au préalable.

Cette initiative avait été très critiquée et considérée comme une cause majeure de l’érosion des soutiens en faveur de Gabbay.

Mais le parti a également vu une grande partie de sa base électorale se détourner vers Kakhol lavan, les électeurs cherchant à déchoir Benjamin Netanyahu.

Les résultats soulignent un triste déclin pour une formation qui s’est avérée déterminante dans l’établissement de l’Etat d’Israël.

Le parti Travailliste a été fondé en 1968 sur la base d’une fusion de trois partis, dont l’un était le Mapai de David Ben Gourion, créé en 1930. Dans les années ayant précédé l’établissement de l’Etat d’Israël en 1948, le Mapai officiait comme dirigeant de facto de la communauté juive sur place et avait tenu un rôle de premier plan dans la création de l’Etat.

David Ben Gourion, accompagné des membres de son gouvernement provisoire, lit la Déclaration d’Indépendance à la Salle des Musées de Tel Aviv le 14 mai 1948. (Crédit photo: Service de presse du gouvernement israélien)

La formation travailliste est restée le parti au pouvoir, incontestée, jusqu’en 1977, année où le Likud s’est emparé du poste de Premier ministre. Depuis, il a été au pouvoir pendant huit ans au total, dont deux dans le cadre d’un gouvernement d’unité avec le Likud. Cette période a compris les accords d’Oslo de 1990, négociés par le Premier ministre de l’époque, Yitzhak Rabin, et son ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres.

Rabin a été assassiné en 1995 par un extrémiste juif, et les accords d’Oslo restent très controversés parmi les Israéliens.
La dernière fois qu’une coalition israélienne a été dirigée par un Travailliste remonte à la victoire d’Ehud Barak en 1999 et à son mandat de deux ans au poste de Premier ministre. Depuis, la formation n’a cessé de décliner.

L’AFP a contribué à cet article.

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