Gallant : la moitié des commandants du sud Liban du Hezbollah a été décimée
Les avions de chasse et l'artillerie ciblent les dépôts d'armes et les installations d'Aïta el-Chaab suite à une série d'attaques ininterrompues, et notamment des tirs de missiles sur Avivim
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a affirmé mercredi que l’armée avait tué la moitié des commandants du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans le sud du Liban, suite à la série de frappes menée par l’armée israélienne contre des dizaines de sites appartenant au groupe terroriste.
« La moitié des commandants du Hezbollah, dans le sud-Liban, ont été éliminés… et l’autre moitié se cache et abandonne le sud-Liban aux opérations de l’armée israélienne », a affirmé Gallant, après avoir procédé à une évaluation au siège du Commandement du Nord à Safed avec le chef du Commandement, le général de division Ori Gordin, et d’autres officiers.
Il a indiqué que le principal objectif poursuivi par Israël dans le nord était de ramener chez eux les dizaines de milliers d’Israéliens déplacés par les attaques quotidiennes du Hezbollah.
« Nous étudions un certain nombre d’alternatives afin de régler cette question, et la période à venir sera décisive à cet égard », a ajouté Gallant.
Alors que le ministre de la Défense visitait le Commandement du Nord, Tsahal a annoncé avoir frappé en quelques minutes une quarantaine de cibles du Hezbollah dans la ville d’Aïta el-Chaab par des avions de chasse et des tirs d’artillerie.
La vague de frappes est intervenue quelques heures après que le groupe terroriste a tiré des missiles antichars sur une communauté dans le nord d’Israël.
L’armée a précisé que les cibles comprenaient des dépôts d’armes et d’autres actifs appartenant au Hezbollah, et a expliqué qu’Aïta el-Chaab était utilisée à des fins « terroristes » par le groupe et qu’il avait installé des dizaines de ses sites dans la région.
Dans un communiqué, Tsahal a déclaré que les frappes s’inscrivaient dans le cadre des efforts déployés pour détruire l’infrastructure de l’organisation dans la zone frontalière et qu’elles ne constituaient pas une réponse à une attaque spécifique.
Avant ces frappes, l’armée a publié un communiqué inhabituel annonçant qu’elle avait lancé une offensive contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban. Depuis le début de la guerre, l’armée ne communique généralement ses frappes au Liban qu’après coup. Le communiqué indiquait que les frappes étaient d’une ampleur beaucoup plus importante que d’habitude.
Quelques heures avant la vague de frappes, le Hezbollah avait tiré plusieurs missiles guidés antichars sur la localité d’Avivim, dans le nord du pays, touchant deux maisons et provoquant un incendie.
Le conseil régional de Merom HaGalil, qui a juridiction sur Avivim, a indiqué que les missiles n’avaient pas fait de blessés.
Le Hezbollah a revendiqué l’attaque dans un communiqué, affirmant qu’elle « visait un bâtiment d’Avivim dans lequel se trouvaient des ‘soldats ennemis' ».
L’attaque de missiles sur Avivim fait suite à une série de frappes nocturnes de l’armée de l’air israélienne contre des positions du Hezbollah au Liban, consécutives à des attaques répétées du groupe terroriste soutenu par l’Iran contre le nord d’Israël.
תיעוד פגיעת טילי הנ"ט באביבים@rubih67
(צילום: מועצה אזורית מרום הגליל) pic.twitter.com/lzglkKF7IJ— כאן חדשות (@kann_news) April 24, 2024
Les frappes nocturnes visaient un lance-roquettes dans la ville de Tayr Harfa peu après son utilisation dans une attaque contre la communauté de Shomera, dans le nord du pays, dans la nuit de mardi à mercredi, selon Tsahal.
Tsahal a indiqué que les autres cibles comprenaient des infrastructures du Hezbollah à Markaba, un bâtiment à Aïta al-Chaab et un poste d’observation à Marwahin.
Les troupes ont également bombardé des zones près de Chihine et de Kfarchouba avec de l’artillerie pour « éliminer les menaces », a ajouté l’armée.
Depuis le 8 octobre, le groupe terroriste du Hezbollah lance des attaques quasi quotidiennes contre des communautés israéliennes et des publications militaires le long de la frontière, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans sa guerre.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de huit civils du côté israélien, ainsi que de 11 soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a identifié 287 de ses terroristes tués par Israël au cours des affrontements actuels, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 54 autres membres d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Israël a menacé de déclarer la guerre pour forcer le Hezbollah à s’éloigner de la frontière s’il ne recule pas et continue de menacer les communautés du nord, où quelque 70 000 personnes ont dû être évacuées pour être mises à l’abri des combats.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.