Israël en guerre - Jour 364

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Gantz critique ceux qui créent de « faux différends » avec Washington

Le chef de HaMahane HaMamlahti souligne la volonté d'Israël de travailler avec les États-Unis et les nations arabes modérées pour reconstruire Gaza après la guerre

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le ministre Benny Gantz assistant à une conférence de presse au ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 22 novembre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Le ministre Benny Gantz assistant à une conférence de presse au ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 22 novembre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz a semblé critiquer le Premier ministre Benjamin Netanyahu jeudi soir, appelant ceux qui nuisent aux liens d’Israël avec l’administration Biden en s’engageant dans des « différends fabriqués » au milieu de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Lors d’une conférence de presse à Tel Aviv Gantz a soigneusement évité d’identifier Netanyahu par son nom, mais il a formulé des accusations similaires à celles du président de l’opposition, Yaïr Lapid, qui, dans ses propos tenus mercredi, s’est efforcé d’interpeller le Premier ministre de manière plus directe.

« Le rôle des dirigeants est de dire au peuple ce qui va se passer de manière factuelle et de s’efforcer d’atteindre [cet objectif] sans fabriquer des différends alors que nos soldats se battent sur le champ de bataille », a souligné Gantz.

« Malheureusement, même aujourd’hui, certains s’emploient à créer des conflits artificiels sur la place publique et à nuire aux relations importantes avec les États-Unis. »

Le leader du parti HaMahane HaMamlahti semblait faire référence au fait que Netanyahu a réaffirmé sa position opposée à l’idée que l’Autorité palestinienne (AP) revienne gouverner Gaza après la guerre.

Bien que ce soit l’objectif déclaré de l’administration Biden, elle a également reconnu qu’il faudra une période de transition avant que l’AP ne soit prête et qu’elle devra d’abord être « revitalisée« .

La rhétorique de Netanyahu a contrarié les efforts des États-Unis pour rallier les dirigeants arabes afin qu’ils participent à l’élaboration de la stratégie d’après-guerre pour Gaza, ont déclaré des responsables américains et arabes au Times of Israel.

Le ministre Benny Gantz votant contre les clauses du budget supplémentaire pour 2023, à la Knesset, à Jérusalem, le 14 décembre 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Gantz, dans ses remarques, a reconnu la nécessité de travailler avec les partenaires arabes d’Israël pour reconstruire Gaza une fois que l’armée israélienne aura atteint son objectif d’éliminer le Hamas et de mettre fin à son règne de 16 ans.

« Dans cette guerre, il n’y a pas de ‘jour d’après’, il y a un processus long, difficile et nécessaire », a-t-il déclaré, ajoutant que cela prendrait « des jours, des mois et des années ».

« Le Hamas fait partie de l’axe iranien qui veut nous détruire et mettre fin à la normalisation. Nous devons faire le contraire : éliminer la menace du Hamas, renforcer les relations avec les pays arabes modérés et construire une réalité régionale différente qui inclura également un cadre pour une solution à Gaza. »

Reconnaissant qu’à court terme, Israël conservera le contrôle de la sécurité à Gaza, Gantz a ajouté que « dans l’aspect civil, il serait correct de trouver des entités locales qui s’occuperaient des égouts, de la médecine et des questions civiles. » Cela se ferait, a-t-il dit, « avec le soutien d’une administration composée principalement de pays arabes modérés », qui travailleraient avec Israël pour lancer le processus de normalisation et « le processus de changement de la réalité à Gaza sur le long-terme ».

Contrairement à Netanyahu, qui a rejeté les propositions américaines pour Gaza, Gantz a reconnu à maintes reprises le rôle de Washington dans l’avenir du territoire, ainsi que les objectifs et les intérêts partagés par Israël et son allié le plus fidèle.

« Il est clair pour nous, comme pour nos partenaires, que les anciens concepts et la réalité des dernières décennies, doivent changer et être axés vers l’avenir. Nous sommes au début d’un processus qui prendra des années », a-t-il affirmé.

« C’est le moment de travailler avec nos partenaires, à huis clos, en toute confiance, et de les remercier pour leur soutien et les efforts considérables qu’ils déploient pour libérer les personnes enlevées. »

Passant à l’anglais, Gantz s’est adressé directement aux États-Unis.

« Mes amis américains, ne vous y trompez pas, nous sommes des partenaires par devoir, mais des amis par choix. C’est ce que m’a dit un jour mon ami le général Martin Dempsey. Ces mots ont aujourd’hui plus de sens que jamais. Israël vous est reconnaissant de votre soutien sans faille en ces temps difficiles. »

Le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz rencontrant le conseiller à la Sécurité nationale américain Jake Sullivan, à Tel Aviv, le 14 décembre 2023. (Crédit : Benny Gantz/X)

Repassant à l’hébreu, Gantz s’est adressé aux citoyens d’Israël, semblant à nouveau s’en prendre au leadership de Netanyahu et au comportement de son gouvernement.

« Le plus important en ce moment est de gagner la guerre et de maintenir la sécurité d’Israël », a-t-il précisé.

« À cette fin, l’unité du peuple, l’esprit de soutien aux soldats, le retour des otages et la prise des bonnes décisions aux niveaux militaire et politique sont primordiaux. »

« Mes amis et moi continuerons à agir en faisant preuve de responsabilité nationale, nous soutiendrons les soldats et les commandants, nous veillerons à ce que les décisions justes et difficiles soient prises, nous nous occuperons de la réhabilitation des implantations et nous agirons uniquement dans l’intérêt du peuple d’Israël. »

Gantz est un fervent opposant du gouvernement actuel – et ce depuis sa constitution. Il n’y est entré que temporairement en octobre pour aider à mener la guerre après l’attaque dévastatrice du Hamas contre Israël.

Sa popularité est montée en flèche ces dernières semaines : alors que son parti ne détient actuellement que 12 sièges à la Knesset, les sondages ont montré qu’il pourrait remporter jusqu’à 43 sièges si les élections législatives avaient lieu maintenant.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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