Gantz : Israël a déjà trop tardé à agir à sa frontière nord
L'ex-membre du cabinet de guerre a estimé qu'il était temps pour Israël de s'occuper de la situation dans le nord du pays face au Hezbollah libanais et appelé à faire face à l'Iran
L’ancien membre du cabinet de guerre Benny Gantz a estimé dimanche depuis Washington qu’il était temps pour Israël de s’occuper de la situation dans le nord du pays face au Hezbollah libanais et appelé à faire face à l’Iran.
« L’heure du Nord a sonné et, en fait, je pense que nous sommes en retard sur ce point », a déclaré Benny Gantz, qui participait à un forum de discussion sur le Moyen-Orient (MEAD) dans la capitale américaine, jugeant qu’Israël avait « fait une erreur » en évacuant autant de personnes du nord du pays après l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Des milliers d’Israéliens ont dû fuir le nord, alors que depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, les forces dirigées par le Hezbollah, groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran, ont attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, le groupe affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza.
« Je pense depuis de nombreux mois que nous disposons de suffisamment de forces pour nous occuper de Gaza et que nous devrions nous concentrer sur ce qui se passe dans le nord du pays », a-t-il affirmé.
« A Gaza, nous avons franchi un point décisif de la campagne. Nous pouvons faire tout ce que nous voulons à Gaza », a-t-il assuré.
« Je pense que nous devrions chercher à conclure un accord pour libérer nos otages, mais si nous n’y parvenons pas dans les jours ou les semaines à venir, nous devrions nous rendre dans le nord ».
« Je ne pense pas qu’il faille attendre davantage (…) nous avons la capacité de le faire », a-t-il dit, y compris « en frappant le Liban, si cela s’avère nécessaire ».
En outre, l’ancien général juge que « la vraie question, c’est l’Iran ».
« Le Hamas c’est une vieille histoire (…) la question de l’Iran et de ses mandataires dans toute la zone et ce qu’ils s’efforcent de faire, c’est la vraie question », a-t-il affirmé.
Le 7 octobre, quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 40 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 17 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et rappelle que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.