Israël en guerre - Jour 343

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Gantz parle à Blinken après le verdict de la CIJ, disant que le raid à Rafah continuera

Pour leur part, Ben Gvir et d'autres ministres d'extrême-droite rejettent le verdict de la Cour internationale de Justice : "Notre avenir ne dépend pas de ce que disent les non-Juifs"

Le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz exigeant la création immédiate d'une commission d'enquête d'État sur les événements qui ont conduit au 7 octobre 2023, dans un message vidéo publié le 23 mai 2024. (Crédit : Capture d’écran)
Le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz exigeant la création immédiate d'une commission d'enquête d'État sur les événements qui ont conduit au 7 octobre 2023, dans un message vidéo publié le 23 mai 2024. (Crédit : Capture d’écran)

Suite à l’ordre donné par la Cour internationale de Justice de mettre un terme aux opérations militaires en cours à Rafah, le Bureau du ministre du cabinet de guerre Benny Gantz a fait savoir que ce dernier s’était entretenu au téléphone avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken depuis le siège de Tsahal, à Tel Aviv.

Israël « doit continuer le combat », a dit Gantz dans une déclaration ultérieure.

« L’État d’Israël a lancé une campagne juste et nécessaire contre une organisation terroriste brutale qui a massacré nos citoyens, violé nos femmes, kidnappé nos enfants et tiré des missiles vers nos centres urbains », a-t-il dit, insistant sur le fait que l’État juif « est dans l’obligation de continuer la lutte pour rapatrier les otages et pour garantir la sécurité de nos citoyens, en permanence et partout – notamment à Rafah. »

« Nous continuerons à agir en nous conformant au droit international à Rafah et partout où nous menons des opérations, et nous faisons tous les efforts possibles pour éviter de porter atteinte aux civils. Non pas en raison du tribunal de La Haye mais avant tout, en raison de ce que nous sommes », a-t-il continué.

Dans son entretien avec Blinken, le Bureau de Gantz a noté que les deux hommes ont évoqué « les efforts livrés en faveur de la remise en liberté des otages et la perspective de l’avancée d’un accord de normalisation avec l’Arabie saoudite ».

Gantz a insisté sur le fait qu’un tel accord était possible, tout en rejetant pratiquement la principale condition établie par Ryad, qui réclame l’ouverture d’une voie qui mènerait, à terme, à le fondation d’un état palestinien.

« Gantz a fait part de son appréciation face au soutien apporté par les Américains à la fois à Israël et à la mission du pays, qui est de continuer à se défendre, et il a noté que cela comportait des implications critiques concernant la procédure de la CIJ », a continué le compte-rendu israélien.

Le communiqué a ajouté que Blinken, de son côté, avait souligné l’importance d’améliorer la situation humanitaire à Gaza, faisant remarquer que Gantz « a établi qu’Israël permettait à l’assistance humanitaire d’atteindre tous les secteurs de Gaza, en parallèle aux combats ».

L’ambassadeur d’Afrique du Sud aux Pays-Bas, Vusimuzi Madonsela, attend l’entrée des juges à la Cour internationale de justice à La Haye, le 24 mai 2024. (Cour internationale de Justice)

De leur côté, en réponse à l’ordonnance de la Cour internationale de Justice, d’autres politiciens ont accusé le tribunal d’antisémitisme et de soutenir le terrorisme.

« Il ne devrait y avoir qu’une seule réponse à apporter à l’ordre sans pertinence qui a été donné par la Cour antisémite de la La Haye : C’est l’occupation de Rafah ; le renforcement de la pression militaire et la défaite totale du Hamas », a écrit sur X, anciennement Twitter, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir. « Notre avenir ne dépend pas de ce que disent les non-Juifs, mais de ce que feront les Juifs », a-t-il ajouté, citant le Premier ministre David Ben Gurion, qui avait été le tout premier chef de gouvernement israélien.

Si cette « Cour antisémite » avait été active pendant la Shoah, « elle aurait, il n’y a aucun doute, émis des ordonnances contre les Alliés », a pour sa part commenté le ministre du Negev, de la Galilée et de la Résilience nationale Yitzhak Wasserlauf, qui appartient au parti de Ben Gvir.

« Ceux qui demandent que l’État d’Israël cesse sa guerre demandent qu’il adopte, par décret, la fin de son existence – et nous ne l’accepterons pas », a affirmé le ministre des Finances Bezalel Smotrich. « Nous continuerons à nous battre pour nous-mêmes et pour le monde libre tout entier. L’Histoire jugera de qui, aujourd’hui, a apporté son soutien aux nazis du Hamas et de l’État islamique ».

Certains leaders de l’opposition ont aussi dénoncé le verdict émis par les magistrats tout en critiquant le gouvernement de Netanyahu pour sa prise en charge médiocre de la guerre et de la lutte devant les tribunaux qui est entraînée par les combats à Gaza.

« Comme je l’avais dit, la décision prise par le gouvernement israélien de paraître devant la Cour internationale de Justice, à La Haye, était une grave erreur », a estimé le chef du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman.

« La décision prise aujourd’hui par la Cour prouve que les diverses institutions des Nations unies et également la Cour pénale internationale, à La Haye, sont devenues des aides pour les terroristes du monde entier et leur rôle tout entier est aujourd’hui de dissuader les pays démocratiques de mener une guerre contre les organisations terroristes, » a-t-il continué.

« C’est Israël qui a été la cible d’une attaque brutale et qui a dû se défendre contre une organisation terroriste qui a assassiné des enfants, qui a violé des femmes et qui lance encore des roquettes en direction de civils innocents », a rappelé le chef de l’opposition, Yair Lapid.

« Il n’y a pas un seul pays dans le monde qui n’aurait pas réagi avec force à une telle agression. Ce verdict aurait pu – et il aurait dû – être empêché. Un gouvernement sain et professionnel aurait empêché les déclarations incendiaires de ses ministres, il aurait empêché des criminels d’incendier des camions transportant des aides humanitaires », s’est-il insurgé.

Pour sa part, le parti radical arabe Hadash a appelé le gouvernement à respecter le verdict.

« Le gouvernement israélien doit accepter le verdict et il doit immédiatement arrêter l’opération à Rafah. Mais ce n’est pas suffisant – il doit prendre des mesures visant à mettre complètement un terme à la guerre et à finaliser un accord ‘otages contre prisonniers’ qui aboutira sur un cessez-le-feu permanent et durable », a expliqué Hadash dans un communiqué.

La communauté internationale « doit passer à l’acte contre Israël, un État criminel, et elle doit reconnaître immédiatement un État palestinien indépendant », a poursuivi le parti.

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