Gaza: début de la distribution de l’aide qatarie, sous supervision de l’ONU
Une aide de 100 dollars sera fournie à "95 000 familles dans le besoin" de la bande de Gaza par l'intermédiaire des Nations unies, a indiqué l'émissaire du Qatar
Des dizaines de milliers de familles palestiniennes pauvres de la bande de Gaza ont commencé à recevoir jeudi une aide financière du Qatar, après le feu vert d’Israël à un nouveau mécanisme de distribution supervisé par l’ONU.
Les familles éligibles ont fait la queue depuis les premières heures du jour devant les 300 centres de distribution répartis dans l’enclave palestinienne contrôlée par le groupe terroriste islamiste Hamas et soumis à des restrictions israéliennes depuis près de quinze ans, pour éviter tout détournement de fonds ou de matériaux à des fins terroristes.
Une aide de 100 dollars sera fournie à « 95 000 familles dans le besoin » de la bande de Gaza par l’intermédiaire des Nations unies, a indiqué dans un communiqué l’émissaire du Qatar, Mohammed al-Emadi.
La distribution de l’aide va continuer « tout au long de cette semaine », a indiqué Tor Wennesland, coordinateur de l’ONU pour le Proche-Orient.
Depuis 2018, un responsable du Qatar entrait régulièrement avec des valises pleines de billets à Gaza et cet argent était ensuite distribué par le Hamas aux familles pauvres de cette enclave de deux millions d’habitants, séparée de la Cisjordanie par le territoire israélien.
Mais après la guerre du 10 au 21 mai entre le Hamas et Israël, l’Etat hébreu avait indiqué son opposition au maintien de ces méthodes de transfert, accusant le groupe terroriste islamiste de détourner l’aide à des fins militaires, ce que le Hamas dément.
Mi-août, après des semaines de tractations, l’Etat hébreu avait annoncé avoir trouvé un accord avec Doha pour un nouveau système de distribution, mais cette fois par l’intermédiaire de l’ONU, et non plus via le Hamas.
Doha s’est également engagé à livrer du carburant et à verser 500 millions de dollars (421 millions d’euros) pour la reconstruction de Gaza après la guerre.
Fayez Nabhan, un chauffeur de taxi de 41 ans, père de cinq enfants, a déclaré à l’AFP que la vie « s’améliorait un peu » après la réception de l’aide, tandis que Naseem al-Haddad, 47 ans, a estimé que cela « améliorait sa situation financière et ses chances de trouver un travail ».