Gaza : la zone de pêche élargie malgré les ballons incendiaires
Les militaires ont permis aux Palestiniens de pêcher jusqu'à 27 kilomètres au large du rivage quelques jours après avoir réduit la zone de pêche à 18 kilomètres
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Israël a encore une fois élargi la zone de pêche autorisée au large de la bande de Gaza dans la journée de mardi, malgré le lancement continu de ballons transportant des combustibles depuis l’enclave côtière. L’Etat juif avait réduit ce périmètre la semaine dernière en raison d’attaques semblables.
Pendant toute la journée de mardi, il y a eu au moins trois départs de feu attribués à ce type de ballons dans la région d’Eshkol, dans le sud d’Israël, selon le département des incendies local.
La liaison militaire israélienne avec les Palestiniens – connue officiellement sous le nom de Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) – a confirmé que la zone de pêche était passée de 18,5 kilomètres à 27,8 kilomètres.
Un porte-parole du COGAT a refusé de commenter cette décision prise malgré les attaques incendiaires continues – qui avaient été la cause de la précédente réduction du périmètre ouvert aux pêcheurs palestiniens.

Au cours des derniers mois, l’Etat juif a élargi ou réduit la zone de pêche autorisée autour de la bande de Gaza en fonction de l’intensité de l’envoi de ballons incendiaires par-delà la frontière.
De telles attaques semblent contrevenir aux termes rapportés d’un cessez-le-feu officieux qui aurait été conclu entre Israël et les organisations terroristes de la bande.
Les tensions, ces derniers mois, ont connu une escalade dans la bande de Gaza, avec notamment une flambée des violences massive survenue le mois dernier entre l’Etat juif et les groupes terroristes au sein de l’enclave côtière.
Selon la Douzième chaîne israélienne, l’accord négocié par l’Egypte et qui avait mis un terme à la flambée des violences avait compris, pour le Hamas, l’obligation de mettre un terme aux incidents violents le long de la clôture frontalière, l’établissement d’une zone-tampon de 300 mètres à la frontière, la fin du lancement de ballons incendiaires vers les communautés israéliennes et des affrontements nocturnes entre les Gazaouis et les forces de sécurité ainsi que l’arrêt des flottilles qui tentent de traverser la frontière maritime entre Gaza et Israël.
En échange, l’Etat juif aurait accepté d’élargir la zone de pêche, de permettre la mise en oeuvre de programmes « cash for work » des Nations unies et d’ouvrir des négociations sur des dossiers relatifs à l’électricité, aux postes-frontières, à la santé et au financement.
Même si Israël ne reconnaît pas officiellement l’accord de cessez-le-feu, il s’est largement soumis à ces termes. Le Hamas, pour sa part, a également maintenu les violences, le long de la frontière, à un niveau relativement minimum – exception faite des attaques aux ballons incendiaires.