Gaza/Liban : Le CRIF dénonce des propos « inacceptables » de Macron au sujet d’Israël
Le Conseil représentatif des institutions juives de France demande au président Français "des mots pour apaiser et panser les plaies"
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a dénoncé des propos « outranciers » et « inacceptables » tenus par le président Emmanuel Macron au sujet de la politique militaire d’Israël, qui mène actuellement des opérations militaires contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban.
« Outrance et gâchis », s’est ému le CRIF dans un communiqué publié jeudi soir sur le réseau social X. « Jamais en France un Président de la République n’a eu de tels mots. »
Jeudi, lors de la conférence pour le Liban, initiée par Macron afin de récolter des fonds pour le pays, le président français a critiqué la politique militaire d’Israël en employant le mot « barbarie ».
« On parle beaucoup de guerre de civilisation […] Je ne suis pas sûr qu’on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie », a-t-il lâché en référence au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait expliqué la veille au micro de Laurence Ferrari (CNews/Europe1) défendre la civilisation judéo-chrétienne dans les combats que mène l’armée israélienne contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, non sans rappeler que la France a elle-même fait face à ces attaques terroristes (Bataclan, Nice, ou encore Toulouse, entre autres).
Pour le CRIF, les propos de Macron sont « inacceptables ». « Les mots outranciers employés par le président de la République renvoient symboliquement dos-à-dos les vrais barbares du Hamas et du Hezbollah, qui ont massacré, mutilé et violé des populations civiles, et la riposte d’une démocratie attaquée », a-t-il estimé.
Le CRIF demande au président Français « des mots pour apaiser et panser les plaies ».
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord d’Israël, à la frontière libanaise, peu après l’assaut barbare et sadique du Hamas, de crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et que le groupe terroriste ne multiplie les tirs de roquettes. Israël s’est engagé à faire revenir ces habitants chez eux en toute sécurité.
Jusqu’à présent, les affrontements au nord ont causé la mort de vingt-neuf civils du côté israélien, ainsi que celle de cinquante-cinq soldats et réservistes de l’armée israélienne.
Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Selon Tsahal, ce bilan inclut au moins 2 000 terroristes du Hezbollah, dont 516 nommément désignés par le groupe terroriste. Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.
La guerre à Gaza a été déclenchée lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle