L’Université de Genève rompt avec l’Université hébraïque « compte tenu de la situation »
La rectrice affirmé que cette décision n'est pas politique "puisque le partenariat était inactif" mais a exprimé "son indignation face à la situation humanitaire à Gaza"

L’Université de Genève (Unige) a annoncé avoir mis fin à son partenariat avec la première université israélienne, l’Université hébraïque de Jérusalem, sur fond de protestations d’étudiants contre la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
« L’Unige renonce à la notion de partenariats stratégiques qui ne reflètent pas, ni dans leur géographie, ni dans leur contenu, les priorités stratégiques de l’institution », selon un communiqué diffusé mardi.
Parallèlement, le rectorat de l’université a exprimé « son indignation face à la situation humanitaire à Gaza », dans un second communiqué.
Un appel destiné « tout particulièrement au gouvernement israélien » afin qu’il « respecte les droits humains et le droit international humanitaire ».
Audrey Leuba, rectrice de l’université de Genève a affirmé mardi soir sur le plateau de la radio télévision suisse RTS, que cette décision n’est pas politique « puisque le partenariat était inactif depuis plusieurs années ». Mais elle souligne « que compte tenu de la situation, l’université a choisi de revoir aujourd’hui les partenariats stratégiques ».
La rectrice a expliqué que la question du partenariat « s’est posée » suite à la mobilisation des étudiants de l’université contre la guerre.
Le partenariat avec l’université israélienne, noué en 2016, facilitait la collaboration de l’Unige avec l’une des 100 meilleures universités au monde mais surtout il permettait le financement de projets de recherches communs aux deux institutions.
Depuis mai 2024 et dans le sillage des grands campus américains, les étudiants de l’Université de Genève se sont mobilisés pour protester contre la guerre à Gaza, à l’instar de plusieurs autres campus suisses.
Interrogée par l’AFP, l’Université hébraïque de Jérusalem n’a pas souhaité commenter.
Israël a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but d’anéantir les terroristes palestiniens du Hamas, de libérer les otages israéliens qui y sont retenus depuis le pogrom du 7 octobre par les groupes terroristes et de prendre le contrôle du territoire palestinien.