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Gaza : Une 4e canalisation d’eau, la plus grande, construite par Israël

Cette nouvelle canalisation pourra augmenter la quantité d'eau envoyée par l'Etat juif dans l'enclave si les infrastructures -médiocrement entretenues - le permettent

Une fillette palestinienne remplit un jerricane d'eau durant une vague de chaleur au camp de réfugiés d'al-Shati à Gaza City, le 2 juillet 2017 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
Une fillette palestinienne remplit un jerricane d'eau durant une vague de chaleur au camp de réfugiés d'al-Shati à Gaza City, le 2 juillet 2017 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)

La compagnie nationale israélienne de l’eau, Mekorot, a commencé les travaux d’installation d’une canalisation modernisée à Gaza qui permettra d’augmenter la quantité d’eau potable transférée dans l’enclave.

Ce nouveau conduit entrera dans Gaza en son centre, traversant le conseil régional d’Eshkol, au sein de l’Etat juif, pour être relié au système de distribution d’eau de l’enclave palestinienne, a fait savoir lundi le site Ynet.

Il y a actuellement trois canalisations transportant de l’eau potable depuis Israël vers Gaza, établies sur trois sites localisés le long de la frontière. Dans des accords passés avec les Palestiniens, Israël s’est engagé à transférer 10 millions de mètres cubes d’eau à Gaza chaque année. En pratique, le pays en transfère approximativement 11,5 millions.

Cette nouvelle canalisation sera la plus grande jamais installée et suivra le tracé d’une canalisation plus ancienne, avec laquelle elle fonctionnera en tandem.

Les travaux ont commencé ces derniers jours, sous la surveillance renforcée de l’armée qui craint que les groupes terroristes n’ouvrent le feu sur les équipes qui s’affairent actuellement à proximité de la frontière.

Le travail de construction d’une quatrième canalisation qui fera entrer de l’eau potable dans le centre de Gaza depuis le secteur du conseil régional d’Eshkol, dans le sud d’Israël, juin 2019 (Capture d’écran : YouTube)

« L’eau est une nécessité de base. Il y a une population entière à Gaza qui ne veut pas la guerre avec Israël et cette population forme une majorité contrôlée par le Hamas », a déclaré à Ynet un ouvrier de l’équipe qui n’a pas été identifié.

« C’est honteux, comme situation. La plupart des habitants, à Gaza, ont soif d’eau, mais ils ont également faim d’une vie normale et d’un avenir meilleur pour leurs enfants. Ce sont nos voisins, en dépit de tout le reste, et il est impossible d’ignorer ce qu’il se passe là-bas. »

La quantité d’eau qui pourra être distribuée dans la bande de Gaza via Israël reste indéterminée, les infrastructures dans l’enclave n’ayant pas été entretenues par le Hamas, qui gouverne le territoire.

Ces infrastructures pourraient s’effondrer à la suite d’une augmentation significative du volume d’eau empruntant leurs réseau.

Israël et le Hamas seraient actuellement en train de mener des négociations informelles, par le biais de parties tierces, portant sur la réhabilitation de certaines infrastructures dans les domaines de l’eau et des eaux usées – qui, selon des organisations internationales, seraient sur le point de s’écrouler.

Les eaux usées de Gaza sont envoyées directement dans la mer Méditerranée, sans être traitées, et s’écoulent souvent simplement dans les rues, faisant naître des craintes de maladies dans l’enclave surpeuplée.

Ces dernières semaines, les tensions se sont accrues dans la bande de Gaza, après une flambée de violences de quarante-huit heures survenue le mois dernier entre l’Etat juif et les groupes terroristes de la bande qui ont envoyé presque 700 roquettes, obus de mortier et missiles anti-chars vers le sud et le centre d’Israël, tuant quatre personnes.

Une photo prise le 1er juin 2018 montre une fillette courir devant des taudis aux abords d’une réserve d’eaux usées dans un quartier pauvre de Gaza City (Crédit : AFP/Mahmud Hams)

Les militaires israéliens ont riposté, frappant plus de 300 cibles liées aux groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique, dont plusieurs équipes qui tiraient des roquettes. Vingt-quatre Palestiniens sont morts au cours de ces affrontements, une majorité issue des rangs des groupes terroristes.

Depuis le 30 mars 2018, les Palestiniens, à Gaza, ont aussi participé à des manifestations hebdomadaires le long de la frontière, demandant qu’Israël lève ses restrictions sur les déplacements des personnes et des biens à l’entrée comme à la sortie de l’enclave côtière, et réclamant également le retour des réfugiés palestiniens et de leurs descendants sur les terres qui relèvent aujourd’hui de l’Etat juif.

Ces manifestations ont compris de nombreux actes de violence contre les forces de sécurité israéliennes et elles ont fait au moins 200 morts du côté palestinien.

Les responsables israéliens maintiennent que le blocus imposé par l’Etat juif et par l’Egypte, suite à la prise de contrôle du Hamas sur le territoire, en 2007, a été mis en place pour empêcher les groupes terroristes locaux de faire entrer des armes et autres équipements susceptibles de servir à la guerre dans la bande.

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