GB: Une école juive respectée mal notée à cause de la séparation des sexes
L'instance de régulation britannique a baissé la note du lycée King David de Manchester en raison de la séparation "illégale" entre garçons et filles qu'elle applique
Le gouvernement britannique a donné la note « insuffisant » à une école juive de haut niveau parce qu’elle enseigne aux filles et aux garçons de façon séparée.
Le lycée King David, situé dans le secteur de Manchester, a vu sa notation baissée cette année par l’Ofsted, autorité de régulation gouvernementale pour les établissements éducatifs, a fait savoir la semaine dernière le Manchester Evening News.
Elle a été évaluée comme « remarquable » par l’Ofsted en tant que l’un des meilleurs lycées du pays en termes de réputation et de réussite, mais l’instance a estimé que l’établissement effectuait une « ségrégation illégale » des élèves « sur la base de la religion, de la foi et du sexe ».
Le lycée, qui accueille actuellement 800 élèves, pourrait fermer ses portes s’il maintient cette pratique.
Dans un courrier envoyé aux parents, les responsables de l’école ont déclaré que leurs avocats contestaient ces conclusions, estimant que l’Ofsted « se trompe sur la loi ». Une remise en cause judiciaire des résultats de l’inspection pourrait dorénavant suivre, a fait savoir l’Evening News.
L’école présente deux répartitions séparées par niveau – les filles de Yavneh et les garçons de Yavneh – et dispense un enseignement juif orthodoxe moderne de niveau secondaire.
De nombreuses écoles orthodoxes insistent sur une séparation totale entre filles et garçons.
L’Ofsted a noté dans son rapport « une ségrégation illégale sur la base de la religion, de la foi et du sexe. Les élèves affectés par cette ségrégation en subissent des préjudices ».
Le lycée King David est une école publique. La Belgique possède, elle aussi, des écoles publiques orthodoxes. La ségrégation entre garçons et filles et le refus de certains professeurs d’enseigner l’éducation sexuelle et l’évolution ont entraîné des conflits répétés avec les autorités locales.