Israël en guerre - Jour 394

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Graham estime qu’un accord entre Jérusalem et Ryad est possible avant la fin 2024

Le sénateur républicain, qui fait campagne dans le Michigan pour le candidat Donald Trump, a déclaré que Benjamin Netanyahu est favorable à un accord avec l'Arabie saoudite

Le sénateur républicain Lindsey Graham lors d'une sous-commission des Finances au sénat au Capitole, à Washington, le 21 mai 2024. (Crédit : Kent Nishimura/Getty Images/AFP)
Le sénateur républicain Lindsey Graham lors d'une sous-commission des Finances au sénat au Capitole, à Washington, le 21 mai 2024. (Crédit : Kent Nishimura/Getty Images/AFP)

MELVINDALE, Michigan – Le sénateur républicain américain Lindsey Graham a déclaré mercredi qu’il s’était entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu mercredi et qu’il pensait qu’un accord visant à normaliser les relations entre Israël et l’Arabie saoudite pourrait être conclu avant la fin de l’année.

Graham, qui fait campagne dans le Michigan pour le candidat républicain à la présidence Donald Trump, a déclaré à Reuters que Netanyahu est favorable à un accord avec l’Arabie saoudite, ajoutant qu’il est peu probable que la prochaine administration américaine soit en mesure d’obtenir suffisamment de voix au Congrès après le départ du président Joe Biden, le 20 janvier.

« Je pense que le moment est venu de le faire sous la présidence de M. Biden », a estimé Graham, qui a également rencontré Netanyahu au début du mois. Selon lui, la vice-présidente Kamala Harris est « bien plus redevable à la gauche » et n’a pas montré d’intérêt pour un tel accord, mais Biden souhaite vivement qu’un accord soit conclu et sera en mesure de mobiliser les votes démocrates nécessaires.

La normalisation des relations israélo-saoudiennes marquerait une expansion des Accords Abraham, qui ont été signés lorsque Trump était en fonction.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, à Ryad, en Arabie saoudite, le 23 octobre 2024. (Crédit : Nathan Howard/Pool via AP)

Ces accords ont conduit à la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc.

Morgan Finkelstein, porte-parole de la campagne de Harris pour les questions de sécurité nationale, a déclaré que « la vice-présidente Harris a toujours soutenu les efforts visant à garantir une meilleure intégration d’Israël dans la région du Moyen-Orient, y compris un éventuel accord de normalisation historique avec l’Arabie saoudite. Elle estime qu’une telle intégration est essentielle pour contrer les menaces posées par l’Iran ».

Selon Graham, les Démocrates hésiteraient à soutenir Trump s’il remportait les élections et si l’initiative était reportée à l’année prochaine.

L’administration Biden s’était efforcée de négocier un accord de normalisation entre les deux pays qui inclurait des garanties de sécurité américaines pour l’Arabie saoudite, État du Golfe, parmi d’autres accords bilatéraux entre Washington et Ryad, mais ces efforts se sont enlisés après le 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le groupe terroriste palestinien du Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle. Ce massacre a déclenché la guerre à Gaza.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 22 octobre 2024. (Crédit : Haïm Zach/GPO)

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, avait déclaré que « la normalisation et la véritable stabilité ne viendront que si l’on donne un État aux Palestiniens ».

Graham s’est dit convaincu qu’une solution crédible fondée sur la coexistence de deux États pourrait être trouvée afin de garantir la création d’un État palestinien démilitarisé et ne pouvant menacer Israël.

« Nous avançons dans la bonne direction », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’attendait à ce que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto, lui apporte son soutien, car l’absence d’un accord nuirait à ses objectifs économiques.

Graham a déclaré qu’il y avait une « réelle ouverture » pour un cessez-le-feu au Liban – étant donné les frappes d’Israël contre les dirigeants du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah – mais que pour garantir une paix durable dans la région, il faut également un plan pour reconstruire Gaza après la guerre et pour la Cisjordanie, ce qui, selon lui, devrait être mené par l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes.

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