Graham : Pour un accord avec Ryad, Israël doit accepter la solution à 2 États
D’après le sénateur républicain de Caroline du Sud, la création d'un État palestinien serait une condition de l'élargissement des Accords d'Abraham
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham a déclaré dimanche que d’autres pays arabes n’accepteraient pas de normaliser leurs relations avec Israël si Jérusalem n’acceptait pas une solution à deux États.
Ces propos constituent une rare reconnaissance par un législateur républicain du fait que la création d’un État palestinien est une condition de l’élargissement des Accords d’Abraham, et ils surviennent alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est engagé depuis plusieurs semaines dans une campagne publique post-7 octobre visant à bloquer la démarche.
Interrogé lors de l’émission « Rencontre avec la presse », Lindsey Graham a salué les efforts de l’administration Biden pour relancer les pourparlers de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite et s’est vu demander s’il pensait qu’il était réaliste pour les États-Unis de poursuivre cet objectif après les attaques terroristes menées par le Hamas le 7 octobre dernier.
« Oui, je le pense », a-t-il répondu d’emblée.
« Mais je peux vous dire que l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes ne peuvent pas normaliser leurs relations avec Israël s’ils sont perçus comme jetant les Palestiniens sous le bus », a-t-il déclaré.
Quant à l’avenir, Graham a affirmé que « les options sont soit de perpétuer la spirale de la mort, soit d’utiliser le 7 octobre comme un catalyseur de changement ».
« Je pense que les Arabes vont exiger une forme de solution à deux États pour reconnaître Israël », a estimé le sénateur républicain.
« Je pense qu’Israël va exiger des zones tampons de sécurité différentes des précédentes, et ils doivent faire ces demandes », a-t-il ajouté, précisant que celles-ci sont essentielles pour que les massacres du Hamas qui ont eu lieu le 7 octobre ne puissent pas se répéter.
« Si nous n’y parvenons pas cette fois-ci, nous risquons d’assister à une nouvelle génération de morts à la chaîne », a affirmé le haut législateur républicain.