Grèce : Les pressions sur Israël en faveur de la fin de la guerre à Gaza sont insuffisantes
Le ministre des Affaires étrangères grec a aussi noté qu'il était crucial, pour les Arabes et pour les Européens, de continuer à mener des initiatives conjointes pour peser sur Israël
Les pressions exercées sur Israël en faveur de la fin de la guerre à Gaza sont insuffisantes et l’escalade, au Liban, est un champ de mines que la communauté internationale pourrait bien ne pas être en mesure de gérer, a dit le chef de la diplomatie grec.
La Grèce a été élue membre du Conseil de sécurité des Nations unies pour 2025 et pour 2026 au début de l’année 2024, et Athènes pense que les liens historiques entretenus par le pays avec le monde arabe et avec Israël lui confèrent la crédibilité nécessaire pour agir en tant qu’intermédiaire dans la recherche de la paix.
« Il semble qu’il n’y ait pas de pressions effectives sur Israël. Nous sommes des amis d’Israël et nous sommes des partenaires stratégiques d’Israël, et nous essayons de rester aussi ouverts et sincères que possible à l’égard d’Israël », a confié George Gerapetritis à Reuters lors d’un entretien qui a été effectué en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
« La vérité, c’est qu’il y a actuellement une réaction très forte et continue de la part d’Israël », a-t-il dit à l’issue d’une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et leurs homologues arabes.
Gerapetritis a noté qu’il était crucial, pour les Arabes et pour les Européens, de continuer à mener des initiatives conjointes pour peser sur Israël – plus efficaces, selon lui, que des initiatives séparées – ajoutant que l’escalade à la frontière entre Israël et le Liban, au cours de ces derniers jours, était révélatrice d’un échec international collectif.
« Nous n’avons pas su empêcher ce débordement et plus la guerre deviendra dispersée, plus il sera compliqué de résoudre la situation », a-t-il continué. « Le Liban pourrait facilement devenir une zone d’hostilités et c’est quelque chose que nous ne savons pas gérer. C’est un champ de mines ».
Depuis le mois de juin, la Grèce a cherché à convaincre les États-membres de l’Europe de prendre part à un projet visant à accueillir temporairement, au sein de l’Union européenne, les enfants blessés et traumatisés par la guerre à Gaza.
Il a expliqué que ces discussions sur ce projet – en plus de la coordination avec les Palestiniens et les Israéliens au niveau logistique – sont actuellement en cours, et qu’il espère qu’elles porteront rapidement leurs fruits. Il a précisé que la Grèce, de son côté, pourrait accueillir environ 500 enfants.