Greta Thunberg persiste et signe : « nous avons été kidnappés dans les eaux internationales » par Israël
Israël a dénoncé l'initiative comme une "provocation médiatique" et affirme qu'il ne transportait pratiquement aucune aide humanitaire

Greta Thunberg et les 11 autres militants pro-palestiniens arrêtés par les autorités israéliennes à bord d’un bateau d’aide pour Gaza ont « été kidnappés dans les eaux internationales », a accusé mardi la jeune femme suédoise à son arrivée à l’aéroport parisien Charles De Gaulle après avoir été expulsée d’Israël.
« Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales et emmenés contre notre gré en Israël », a-t-elle déclaré à des journalistes, en affirmant n’avoir « enfreint aucune loi » avec l’équipage du voilier parti d’Italie le 1er juin pour « briser le siège » de Gaza.
Interrogée sur les autres militants qui l’accompagnaient, et dont huit sont encore détenus en Israël, incluant l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan, Greta Thunberg s’est dite « très inquiète pour eux ».
« Je demande leur libération immédiate », a-t-elle ajouté, plaidant par ailleurs pour « l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, mais aussi un cessez-le-feu et surtout la fin de l’occupation, de l’oppression et de la violence systémique auxquelles les Palestiniens sont confrontés au quotidien ».
Selon une source aéroportuaire, elle devait prendre un vol à destination de Stockholm dans la soirée.
« Ce qui est sûr, c’est que nous ne nous arrêterons pas », a assuré la militante de 22 ans, en appelant à essayer « par tous les moyens possibles de continuer à exiger la fin des atrocités commises par Israël » dans la bande de Gaza, en guerre depuis plus de 20 mois, une guerre déclenchée par l’attaque sanglante du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 sur Israël.
Elle a affirmé que les conditions auxquelles ils ont été confrontés « ne sont absolument rien comparées à ce que vivent actuellement les populations en Palestine, et en particulier à Gaza ».
« Nous étions pleinement conscients des risques liés à cette mission », ajoute Thunberg. « L’objectif était d’atteindre Gaza et de pouvoir distribuer l’aide humanitaire. » Elle ajoute que les militants continueront à tenter d’acheminer l’aide à Gaza.
Israël a dénoncé cette initiative comme une « provocation médiatique » et affirme qu’il ne transportait pratiquement aucune aide humanitaire.